Par
Zoe Hondt
Publié le
24 déc. 2025 à 17h56
C’est une scène pour le moins cocasse qui s’est déroulée à Roubaix (Nord), le 20 décembre 2025. Alors qu’un homme livrait des colis à ses clients, il s’est rendu compte que son véhicule avait disparu. Un homme de 45 ans a en effet profité d’un moment d’inattention pour subtiliser la voiture et l’ensemble des colis restant. Malheureusement pour lui, la victime disposait d’un atout majeur pour le retrouver rapidement. Le prévenu a été jugé au tribunal de Lille (Nord) pour vol, ce lundi 22 décembre. Détails.
« On m’a vendu la voiture avec les colis dedans »
Samedi 20 décembre à Roubaix (Nord), un livreur effectue des déchargements de colis auprès de ses clients. Pour aller plus vite, il a l’habitude de laisser les clés sur le contact et le moteur tourner. Pas de chance, un individu profite de son inattention pour subtiliser le véhicule, encore rempli de paquets. À son domicile, l’homme ouvre et pille les colis. Pas un seul instant, il se doute que la victime le géolocalise grâce à une puce placée dans les clés de la voiture. La police interpelle le suspect et retrouve quatorze colis vides.
Malgré tous les éléments qui le confondent, le prévenu nie. Il assure qu’il s’agit de son véhicule : « On m’a vendu la voiture avec les colis dedans. » En guise de preuve : la carte grise modifiée au stylo, avec la date du jour comme date de cession. Rapidement, l’homme de 45 ans revient sur ses déclarations et avoue. Au tribunal, on s’interroge : a-t-il prémédité son coup ? « On pourrait penser que c’était froidement calculé », lâche la procureure. Le prévenu est formel, il n’en est rien. Le père de famille de quatre enfants explique avoir agi « sur un coup de tête ». Objectif : vendre le contenu des colis pour « subvenir à ses besoins ».
Un préjudice financier estimé à plus de 1 000 euros pour la victime
La victime est représentée par son avocat. Ce dernier fait état des conséquences financières que son client a dû « assumer » : factures de pénalité pour les colis qui n’ont pas été livrés, remboursement de la valeur de chaque paquet endommagé et frais de fourrière pour récupérer son véhicule. Au total, l’auto-entrepreneur a dû débourser près de 1 200 euros d’après son avocat.
Un montant élevé selon l’avocat de la défense, qui a uniquement connaissance des frais de remboursement d’une valeur de 381 euros. S’il confirme des « faits regrettables », il signale toutefois « l’amateurisme » de son client : « Il n’a pas cherché à fuir, et a restitué la quasi totalité des colis. » L’avocat souhaite une peine assortie du sursis probatoire au regard de la « situation stable » du prévenu.
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Selon la procureure, il s’agit d’un acte « réfléchi et organisé ». Elle dénonce les déclarations changeantes du prévenu au fil de l’enquête, et requiert huit mois d’emprisonnement. Le tribunal s’aligne avec les réquisitions et condamne le prévenu à huit mois de prison ferme.
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