Honda avait annoncé compter beaucoup sur le test organisé au lendemain du GP d’Espagne. Il n’y a finalement pas eu de « révolution » aux dires de Joan Mir, mais des progrès néanmoins accueillis avec satisfaction quoique très prudemment à ce stade.

Avec cinq pilotes en piste, le HRC a dispatché les éléments à tester. Takaaki Nakagami a fait son entrée en scène en tant que pilote essayeur, et il n’a pas chômé puisqu’il avait trois motos à sa disposition et a pu évaluer tout un tas de pièces et de configurations différentes, dont Honda gardera toutefois le secret.

C’est néanmoins sur la moto de Mir que se concentraient les éléments les plus novateurs, puisque le Majorquin a récupéré du matériel expérimenté durant le Grand Prix par Aleix Espargaró et en particulier un nouveau moteur. Ni Luca Marini, ni Johann Zarco n’ont reçu cette évolution lundi, la responsabilité de l’Espagnol était donc particulièrement importante.

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« Franchement, je ne dirais pas que c’est une révolution, c’est un petit progrès », juge Joan Mir. « Son caractère est très similaire. Tous les domaines semblent s’être un peu améliorés, le moteur est désormais un peu plus linéaire, avec plus de puissance. Cette piste n’est pas idéale pour tester la vitesse de pointe et ces choses-là, mais je dirais que c’est un petit progrès dans tous les domaines, en tout cas pour le moment, donc on verra. »

Malgré ce retour positif, le champion du monde 2020 se montre très prudent, car il ne veut absolument pas perdre les avancées déjà réalisées. « Pour moi, il reste une grande marge d’amélioration avec notre moto, mais il est vrai que [dimanche] et pendant le week-end, j’ai pu me battre avec cette moto. Alors il faut qu’on soit super certains [de nos choix]. »

« On a fait un petit pas en avant. Il faut qu’on soit certains que cette amélioration et que ce moteur ne nous apportent pas de problèmes inattendus à l’avenir, c’est le plus important, parce qu’on a désormais une base acceptable et une performance acceptable avec le moteur actuel. Il faut donc qu’on soit certains que si on met ce moteur en piste, ce sera pour être plus rapides et non pas rencontrer plus de soucis sur le long terme. »

Takaaki Nakagami sur l'une de ses trois motos au test de Jerez.

Takaaki Nakagami sur l’une de ses trois motos au test de Jerez.

Photo de: MotoGP

De son côté, Luca Marini a principalement travaillé sur un nouveau bras oscillant, mais s’est montré curieux du moteur testé par son coéquipier. « On a partagé les pièces entre les pilotes et ça n’était pas prévu pour moi pour le moment. Mais il a l’air bien, j’ai entendu des commentaires et ça semble apporter une petite amélioration, donc c’est super. On verra quand on pourra avoir ce nouveau prototype de moteur, ce sera sûrement une avancée. On en est satisfaits, c’est du bon boulot de la part du Japon. »

Quant à ce nouveau bras oscillant sur lequel il a concentré ses efforts, l’Italien l’a apprécié : « Il semble y avoir une petite amélioration. C’est encore tôt pour le dire, ceci dit, car les conditions de piste sont incroyables, comme toujours lors d’un test le lundi, il y a beaucoup de grip. »

« Il y a aussi beaucoup de vent, donc c’est un peu difficile de tester clairement les choses aujourd’hui », soulignait-il, « mais on essaye de réaliser beaucoup de tests comparatifs pour vraiment bien comprendre les choses et aussi pour avoir des données. Les ingénieurs vont pouvoir bien les analyser à la maison, en plus de mes commentaires, afin de comprendre la direction à suivre dans le développement de la moto. Il semble en tout cas que ce que j’avais demandé représente un mieux. »

Cela fait écho aux commentaires des autres pilotes du groupe, qui en plus de leur quête de puissance moteur, veulent aussi trouver un moyen de gommer les vibrations qui perturbent l’arrière de leur moto. Des éléments de suspensions ont donc été essayés lundi, en plus d’un travail sur l’électronique. On a aussi pu voir des nouveautés aérodynamiques, notamment chez Nakagami alors que les pilotes d’usine ne les ont pas testées à cause du vent qui a quelque peu compliqué ces évaluations.

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Léna Buffa

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