Kim Jong-un a de nouveau mis en scène la montée en puissance militaire de la Corée du Nord. Mercredi, le dictateur s’est rendu sur un chantier de sous-marin à propulsion nucléaire et a assisté à l’essai d’un « nouveau type de missile anti-aérien », selon l’agence officielle KCNA. Une séquence destinée à illustrer les ambitions navales de Pyongyang dans un contexte de fortes tensions régionales en Asie du Nord-Est.
Lors de cette visite, le leader nord-coréen a vivement critiqué le projet de la Corée du Sud de se doter de sous-marins à propulsion nucléaire avec l’appui des Etats-Unis. Kim Jong-un a qualifié cette coopération de « menace […] qui doit être contrée », dénonçant un déséquilibre stratégique accru. Le feu vert donné par le président américain Donald Trump à Séoul, lors d’une visite officielle en octobre, a provoqué la colère de Pyongyang, d’autant que plusieurs éléments clés de l’accord restent flous, notamment le lieu de construction des bâtiments.
Une situation sécuritaire actuelle « négative »
Pour le régime nord-coréen, cette initiative s’inscrit dans une logique d’escalade. Dès le mois dernier, Pyongyang avait évoqué une « tentative dangereuse de confrontation » et mis en garde contre un possible « phénomène de dominos nucléaire ». Mercredi, Kim Jong-un a estimé que la situation sécuritaire actuelle était « négative », jugeant la modernisation de l’« armement nucléaire de la force navale » comme une « tâche urgente et une option indispensable », tout en étant informé de recherches sur de « nouvelles armes secrètes sous-marines ».
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Dans un communiqué distinct, KCNA a également annoncé que Kim Jong-un avait supervisé le tir d’un « nouveau type de missile anti-aérien haute altitude et longue portée » au-dessus de la mer de l’Est, appellation nord-coréenne de la mer du Japon. Selon l’agence, le projectile aurait atteint une cible fictive « avec précision à une altitude de 200 kilomètres », une hauteur correspondant à l’espace si l’information est exacte.