Après la municipalité de Vandœuvre-lès-Nancy, le 30 octobre, et après celle de Nancy, le 20 novembre, c’est au tour du préfet Yves Seguy de prendre, à l’échelle départementale cette fois, un arrêté réglementant la détention et la consommation de protoxyde d’azote à des fins récréatives.

Ce produit, servant initialement en pâtisserie ou en médecine, mais dont l’usage est détourné pour ses propriétés euphorisantes, peut avoir de graves conséquences sur la santé et se retrouve de plus en plus souvent au cœur de drames sur la voie publique, notamment lors d’accidents de la route, lorsqu’il est consommé avant de prendre le volant.

De 18 h à 8 h

Pour ces raisons, et « considérant que cette pratique se développe massivement et régulièrement en divers lieux de l’espace public, multipliant les comportements agités de certaines personnes et les risques associés », le préfet a donc pris, « sur proposition du sous-préfet, directeur de cabinet », un arrêté daté du 23 décembre qui interdit, « sur l’ensemble des voies et espaces publics du département, la détention, le transport et la consommation de protoxyde d’azote sous quelque forme que ce soit (cartouches, ballons, bouteilles ou tout autre contenant) à des fins récréatives détournées ».

L’arrêté précise que cette interdiction vaut uniquement en soirée et la nuit, en l’occurrence « dans l’ensemble des communes de Meurthe-et-Moselle tous les jours de la semaine de 18 h à 8 h », et s’applique pour l’instant jusqu’au 15 mai 2026.

Les forces de l’ordre, elles, sont donc autorisées à verbaliser les contrevenants pris sur le fait, et « à procéder à la saisie des contenants de protoxyde d’azote ».

À noter que la préfecture de Meurthe-et-Moselle n’est pas la première à opter pour une mesure de ce type : ses homologues du Gard, de la Savoie, du Jura, des Pyrénées-Orientales ou encore du Var et du Vaucluse ont déjà réglementé à propos du protoxyde d’azote.