Il y a des virages dans la vie qui ressemblent à des changements de voie. À la SNCF où il a œuvré pendant 14 ans comme cheminot et syndicaliste, Pascal Guglielmi avait fini par se lasser du train train quotidien. Il y a cinq ans, il décide d’actionner l’aiguillage pour s’engager dans une nouvelle direction, la pâtisserie.
Eh non, il n’a pas déraillé, c’est même un retour… à la gare de départ ! Rencontre avec le créateur de « la Pâtisserie des Marseillais »
C’est un retour aux sources pour celui qui a grandi dans la farine et le beurre. « Mon père était pâtissier à Bordeaux », confie Pascal Guglielmi au micro de Michel Montagne. Après une parenthèse ferroviaire, il a troqué la casquette de cheminot pour la toque de chef.
Aujourd’hui installé entre le Vieux-Port et le quartier historique du Panier, il ne regrette rien : « Au lieu d’assurer le service public, j’assure le service du goût ».
Le « Mistral » : une bûche hommage à son passé
Si Pascal a quitté les rails, il n’a pas oublié d’où il vient : « Cheminot un jour, cheminot toujours ! » rappelle-t-il
Pour ces fêtes de fin d’année, la star de sa vitrine est un clin d’œil direct à son ancienne carrière.
La bûche signature, baptisée « Le Mistral », prend la forme d’une locomotive à vapeur, en hommage au célèbre train qui reliait Paris à Marseille dans les années 50.
Mais le voyage ne s’arrête pas là. Le pâtissier aime donner des noms de voyages à ses créations :
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La Litchi-Fraise : le best-seller de la maison, plébiscité pour sa légèreté en fin de repas, un véritable caresse pour le palais.
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La Saint-Sylvestre : une mousse au champagne rosé, insert framboise et biscuit aux amandes, spécialement conçue pour le Nouvel An.
Cap sur l’Épiphanie : galette parisienne ou brioche marseillaise ?
À peine les bûches digérées, il faudra penser aux Rois. Là encore, Pascal Guglielmi joue sur la double culture. Il propose la classique frangipane (la « galette parisienne »), mais aussi l’incontournable gâteau des Rois aux fruits confits, incontournable en Provence.
La spécialité maison à ne pas rater ? La galette signature frangipane, pistache et griotte.
Des idées cadeaux pour les gourmands
Pour ceux qui cherchent des douceurs à glisser sous le sapin, la boutique regorge de gâteaux de voyage : pains d’épices au miel, cakes au Cointreau, noisettes et noix de pécan, au praliné ou encore des macarons maison.
« J’aime les goûts simples », résume l’artisan, qui avoue un faible pour le Paris-Brest et les tartelettes caramel, beurre salé, vanille, noisette.
Et bien sûr, il y a le Marseille, c’est un gâteau d’automne, préparé pour la rentrée, à l’huile d’olive, figues et amandes.
Une simplicité et une authenticité qui font de cette adresse un arrêt obligatoire pour les gourmands marseillais.
(« La Pâtisserie des Marseillais », 28 Grand Rue à Marseille)
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