À l’occasion des dix ans de l’Accord de Paris, Airparif publie un bilan des consommations énergétiques en Île-de-France, et des émissions de gaz à effet de serre ainsi que de polluants atmosphériques qui en découlent. L’Île-de-France se place parmi les régions françaises affichant les réductions les plus importantes.
Depuis 2010, la région Île-de-France a enregistré une baisse de 35 % de ses émissions de gaz à effet de serre.Ces émissions ont reculé avec des baisses très importantes dans le secteur résidentiel (-44 %), le transport routier (-22 %) et le tertiaire (-38 %). Le bilan souligne que «La diminution des émissions de polluants atmosphériques et de GES observée ces dernières années traduit des politiques publiques mises en œuvre à toutes les échelles : locale, nationale et européenne.»
Entre 2010 et 2022, les émissions de particules fines PM2.5 ont, pour leur part, diminué de 43 %.
La baisse est très marquée dans le transport routier (-64 %) grâce aux progrès technologiques et à la réduction du trafic, ainsi que dans le secteur résidentiel (-45 %), portée par la rénovation énergétique des bâtiments et l’amélioration des équipements de chauffage. Les émissions agricoles ont également reculé (-26 %).
Ces résultats témoignent d’une baisse plus rapide des polluants atmosphériques (effet régional de court à moyenne durée), que des gaz à effet de serre (effets sur le climat mondial). Ils illustrent également la corrélation entre la qualité de l’air le climat et l’énergie. Malgré ces progrès encourageants, les enjeux sanitaires et climatiques sont plus que jamais présents.
«Les efforts doivent être poursuivis et amplifiés afin de continuer la diminution des émissions de polluants et de consolider durablement les bénéfices pour la santé et pour l’atténuation du changement climatique», indique le bilan.
Les effets sanitaires des particules et du dioxyde d’azote dans l’air sont largement marquées dans l’agglomération parisienne où se concentre les émissions de ces polluants, dues à la densité des activités et de la population.
L’OMS estime que si les niveaux actuels de pollution de l’air était abaissé, plus de 7.900 décès pourraient être évités chaque année en moyenne en Île-de-France.