Avec les beaux jours, les moustiques sont de retour. En plus de perturber les soirées d’été avec leurs piqûres intempestives, ces petits insectes peuvent véhiculer certaines maladies. C’est par exemple le cas de la fièvre jaune qui est une maladie virale aiguë transmissible de l’animal à l’Homme et d’Homme à Homme par divers moustiques du genre Aedes. « Les moustiques jouent le rôle de vecteur et de réservoir grâce à leur capacité de transmission du virus à leur descendance », détaille le ministre de la Santé.

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The Sun met en garde sur la fièvre jaune qui pourrait provoquer une pandémie. Cette maladie peut entraîner « des hémorragies internes, une insuffisance hépatique et une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), qui donne son nom à la maladie ». Le site internet précise également que la fièvre jaune peut causer « une défaillance de plusieurs organes, notamment des reins et du cœur, et peut être mortelle sans traitement approprié ». Chaque année, environ 200 000 personnes sont infectées par la maladie d’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé.

La crainte d’une épidémie

Comme l’explique l’Institut Pasteur, les cas pourraient se multiplier considérablement ces prochaines années : « Le réchauffement de la planète pourrait accélérer l’implantation de moustiques capables de transmettre ces maladies dans l’hémisphère nord, où l’expansion y est déjà favorisée par les échanges commerciaux ».

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D’après un article publié dans la revue scientifique Nature, un groupe international de chercheurs a averti que même si la fièvre jaune ne s’est pas encore propagée dans la région Asie-Pacifique, le risque est plus élevé que jamais. En 1923, l’épidémiologiste H.R. Carter s’était déjà inquiété de cette possible propagation de la fièvre jaune. « La crainte que le virus se propage à la région Asie-Pacifique, que Carter a soulevée il y a 100 ans, reste d’actualité aujourd’hui. Nous pensons que la probabilité d’une telle catastrophe pourrait être encore plus élevée aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque de Carter », notent les auteurs de cette étude.

La vaccination en prévention

Pour expliquer cette augmentation des cas, les scientifiques mettent en cause l’augmentation des voyages internationaux. En 2019, plus de quatre milliards de personnes ont pris l’avion, dont beaucoup entre des zones où ce virus est courant et des endroits où les moustiques peuvent le propager. « Si la fièvre jaune atteint une nouvelle zone du monde, elle pourrait ensuite se propager rapidement », mettent en garde les auteurs. Avant de compléter : « Une pandémie de fièvre jaune dans le monde d’aujourd’hui provoquerait une crise de santé publique dévastatrice qui, en raison de sa létalité beaucoup plus élevée, ferait pâlir la pandémie de Covid-19 en comparaison ».

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Actuellement, la vaccination représente la principale mesure de prévention contre la fièvre jaune. Avec une seule dose, il confère en 30 jours une protection immunitaire efficace à 99 % des sujets vaccinés. Cette vaccination contre la fièvre jaune est effectuée dans des centres de vaccination habilités.