Si les dons d’argent sont tout à fait possibles à l’occasion des fêtes de fin d’année, gare à ne pas donner trop d’argent à vos proches sans les déclarer aux impôts.

FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / dpa Picture-Alliance via AFP

Si les dons d’argent sont tout à fait possibles à l’occasion des fêtes de fin d’année, gare à ne pas donner trop d’argent à vos proches sans les déclarer aux impôts.

EN BREF Les enveloppes contenant billets ou chèque ont toujours la cote sous le sapin.
L’administration fiscale ne réclame pas de déclaration pour les étrennes, quand ils ont une « valeur raisonnable »
Les dons d’un montant « inhabituel » doivent en revanche être déclarés.

Si les cadeaux bien emballés ont toujours une place de choix sous le sapin, les enveloppes remplies de billets s’invitent toujours parmi les présents offerts à Noël. Et cette année, encore difficile d’esquiver cette tendance qui permet bien souvent d’éviter de se tromper. Ou de gagner du temps, avouons-le.

En ce jeudi 25 décembre, les Français n’ont pas échappé à cette habitude. Et comme le rappelle à juste titre Le Parisien, une enquête réalisée en 2024 soulignait la place très importante de l’argent dans les listes de cadeaux au Père Noël. Selon l’organisme Flashs pour le site Galeon, 67 % des sondés comptaient offrir de l’argent à leurs proches pour Noël, dont 33 % sûrs et certains de leur choix.

En partant de ce constat, quelques règles sont donc bonnes à connaître (ou rappeler) pour éviter de se faire taper sur les doigts par l’administration fiscale.

Quid des impôts ?

Comme « un cadeau n’est pas considéré comme un don » par l’administration fiscale, comme le rappelle le site Service-Public.fr, aucune déclaration n’est obligatoire auprès des impôts pour les « petits cadeaux faits entre proches ». Y compris les fameuses « étrennes de Noël », qui restent considérées comme de « simples présents d’usage ».

Le même cas s’applique concernant les cadeaux offerts « lors d’occasions particulières comme un anniversaire, un mariage ou l’obtention d’un diplôme, etc. », est-il précisé.

Seule limite : la valeur du présent − en l’occurrence une somme d’argent − doit rester d’une « valeur raisonnable » compte tenu des revenus et du patrimoine du donateur. En règle générale, les impôts ne peuvent donc pas exiger de connaître le montant perçu ou versé à l’occasion des fêtes de Noël. Mais, il y a un « mais ».

Attention aux gros dons

Service-Public.fr précise que seuls les dons d’un montant « inhabituel » doivent faire l’objet d’une déclaration auprès de l’administration fiscale. Les montants dits « inhabituels » concernent uniquement les sommes versées « supérieures à 2 % du patrimoine ou à 2,5 % des revenus annuels nets du donateur ». Que ce soit en espèces, par chèque ou dans le cadre d’un virement bancaire.

Franceinfo offre un exemple pratique pour mieux comprendre ce type de situation : avec un salaire net annuel moyen s’élevant à 32 791 euros en 2024 dans le privé, une personne peut donc donner jusqu’à 800 euros à un proche lors des fêtes de fin d’année sans passer par la case déclaration aux impôts.

Toutefois, cela reste une règle d’usage car « aucun seuil légal n’est fixé ». Il vaut donc mieux se rapprocher d’un juriste fiscal avant de penser à offrir une somme d’argent importante, conseille Service-Public.fr. Et ce, même si faire une déclaration aux impôts n’est pas obligatoirement synonyme d’impôts supplémentaires à payer.

Pour ce qui est du receveur, il faut savoir que les règles vont changer à partir du 1er janvier 2026. À compter de cette date, les déclarations de dons se feront en ligne, sur le site impots.gouv.fr. Ceci, « quelle que soit la date du don (donc y compris pour les dons qui ont été faits avant 2026) », précise l’administration fiscale.