Les Mai arrivent à Cimiez. Coup d’envoi ce jeudi 1er mai 2025, suivi de quatre week-ends sous le signe d’une fête bien niçoise symbolisant le renouveau de la nature. On va danser, chanter, jouer, engloutir des spécialités du terroir et, bien sûr, rendre hommage à la Reine des Mai. Qui sera élue jeudi, à partir de 14h30.

Une reine pareille aux reines de beauté, aux mensurations parfaites? Pas du tout. Marine Chiaramonti, présidente de l’association Regina dei Mai, qui organise désormais l’élection, décrypte ce vote et le message qu’il véhicule.

La Reine des Mai est-elle une Miss comme les autres?

Non. Les candidates peuvent se présenter de 15 à 29 ans, sans aucun critère physique. Seule compte la manière dont elles montrent leur attachement à la culture niçoise à travers toutes sortes de prestations en lien avec Nice: chant, théâtre, danse… Elles ne sont pas obligées d’être nées ou d’habiter Nice. Pas obligées non plus de parler niçois. Il suffit qu’elles soient niçoises de cœur. Jeudi, quatre candidates de 16 à 28 ans tenteront de reprendre la couronne de Klara Accossato. Elles nous feront la surprise de leur expression de la nissardité qu’elles doivent avoir en elles.

Une fois élue, que doit faire la reine?

Assister à des festins, des inaugurations. Être l’ambassadrice des traditions, du patrimoine niçois. Ce qui demande une certaine disponibilité.

À notre époque, cette élection n’est-elle pas un peu désuète?

Nous intervenons dans des lycées azuréens où est enseigné le niçois, comme Masséna à Nice ou Renoir à Cagnes-sur-Mer. On explique aux élèves que cet événement peut permettre à la jeunesse de s’impliquer dans le monde niçois avec ses codes. Les traditions, l’enseignement du niçois ont le vent en poupe. La reine en costume, d’ailleurs revisité, suscite des questions. Il y a toujours des candidates.

Comment faire évoluer l’élection dans le futur?

Notre association le fait justement en allant voir les jeunes. On explique aussi notre démarche sur un stand aux Mai. Nous avons des pages Facebook et Instagram bien alimentées. Une de nos reines précédentes expliquait son quotidien sur Tiktok et ça marchait bien. Peut-être que la reine de cette édition le fera également. Et on est en train de créer un site web.

Ambiance autour du mât fleuri

Déjà au temps des Romains, pour honorer la nature en pleine montée de sève, on fêtait les Mai en plantant, dans un temple, un grand pin abattu dans la forêt, décoré de guirlandes, de fleurs et de lauriers. On a conservé les fleurs et les guirlandes, mais en papier et en tissu, et le pin est remplacé par un mât qui se dresse sur les ruines de l’ancienne cité romaine de Cemenelum. Autour de cet axe virevolte une succession de traditions enjouées et colorées, à vivre ensemble tout en partageant une part de socca ou un pan bagnat.

Jeudi, puis les dimanches 4, 11, 18 et 25 mai, de 10 à 19h, les oliviers des jardins des arènes de Cimiez serviront de caisses de résonance aux bals musettes, spectacles de marionnettes, jeux traditionnels, chorales, concerts… Samedi 24 mai, de 10 à 19h, journée du folklore régional à l’occasion des 100 ans du groupe traditionnel niçois La Ciamada Nissarda. Des nocturnes ont également lieu dans différents quartiers, du 2 au 24 mai, de 18h à 22h30.

Entrée libre et gratuite. Programme complet sur Fetedesmai.nice.fr.