Valouzz, vous connaissez ? Si vous avez moins de 35 ans, difficile d’être passé à côté. Le Lillois de 33 ans compte plus de 3 millions d’abonnés sur Youtube. Sa spécialité ? Partager du contenu sur le gaming (les jeux vidéo) et les dégustations culinaires sur les plateformes de vidéos en ligne. Depuis 2023, le streamer – qui a lancé sa chaîne Youtube en 2015 – a ajouté une nouvelle corde à son arc avec le burger. En avril, il a ouvert son troisième restaurant Burgouzz à Rennes.

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Sa stratégie ? Profiter de sa notoriété pour capter un public ultra-connecté, fan de gaming et de streaming. « On a connu l’enseigne sur les réseaux sociaux, confirment deux étudiants attablés dans le « shop » de la rue Jules-Simon, le nez dans leur burger. On suit Valouzz depuis des années. C’est la deuxième fois qu’on vient. » Burgouzz bénéfice d’une com’ à l’œil auprès des millions de followers du streamer. Pas besoin de campagne d’affichage ou d’encarts dans la presse à coups de milliers d’euros.

Le « smash », un steak écrasé sur la plancha

Pourquoi s’être installé à Rennes, alors que la capitale bretonne regorge de restos et snacks à burgers ? « La première raison, c’est que Valouzz habite Rennes depuis six ans », répond Théo Téchené, qui a accompagné le lancement de la marque. La seconde, c’était, selon le directeur des opérations de Burgouzz, de s’insérer dans un écosystème favorable, avec une profusion de youtubeurs connus comme Lebouseuh, JoueurDuGrenier ou encore les Inachevés.

Sur le plan culinaire, il y avait également un marché à conquérir. Celui du « smash burger », la spécialité de l’enseigne. Le principe ? Le steak est écrasé sur une plancha pour en caraméliser la surface. « Le Français aime le burger de boucher. Mais on a senti qu’il y avait un espace pour autre chose. Le smash a commencé à Paris, il se développe de plus en plus dans les grandes villes. »

Côté prix, dans le haut du panier

À partir de 15,90 € le menu, Burgouzz se place dans le haut du panier du burger. Pas trop cher pour un cœur de cible plutôt jeune ? « Les Rennais aujourd’hui préfèrent mettre 15 € dans de la bonne street food que pour un menu Mc Do. Et ça vaut aussi pour les 25-35 ans, qui sont notre cible principale. On veut éduquer au goût la génération d’après », lance Théo en insistant sur le fait-maison.

Le buzz Burgouzz est-il à la hauteur du marketing ? La déco, même si elle reprend l’esprit gaming, peut laisser sur sa faim. Notamment ceux qui pourraient s’attendre à plus de fantaisie de la part d’un créateur de contenus. En revanche, côté nourriture, force est de constater que le steak smashé, le pain brun, les frites et la sauce maison font la différence dans le paysage très saturé de la « burgerosphère » rennaise. Et, pour 2026, les prix devraient baisser promet le co-créateur de Burgouzz.