Saintois : Houdelmont a bien grossi suite à la construction d’un lotissement

Il en comptait 212 au 1er  janvier 2017, et 363 au 1er  janvier 2023 : situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Nancy, et faisant office de porte d’entrée dans le Saintois, le village d’Houdelmont grossit, c’est un fait. Ces six dernières années, sa population de référence a augmenté de 9,38 % par an, et son maire, Vincent Schrotzenberger, sait pourquoi. « Un lotissement s’est construit à l’entrée du village, et en quelques années, on a gagné environ 35 maisons. »

Non sans conséquences. « Du sang neuf, c’est bien pour la vie du village, et pour le maintien des écoles c’est positif : nous sommes en RPI (NDLR : regroupement pédagogique intercommunal), et Houdelmont accueille deux classes, une cantine et le périscolaire », poursuit le premier édile. Avant de nuancer.

Pas les yeux plus gros que le ventre

« Beaucoup de gens issus de périphéries urbaines sont venus ici du fait des prix attractifs de l’immobilier, mais ils ont aussi des attentes, notamment en termes d’animations, qu’on ne peut pas satisfaire comme ça. Nous n’avons pas de salle des fêtes, par exemple, et ce n’est pas parce qu’il y a 150 habitants de plus que nous pouvons la construire tout de suite. »

L’avenir ? « Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre, tempère Vincent Schrotzenberger. De toute façon, avec le nouveau plan local d’urbanisme intercommunal et l a loi ZAN (Zéro artificialisation nette des sols ), on ne pourra plus construire comme avant. Notre objectif sera de combler les quelques “dents creuses” présentes sur notre territoire, et de voir les logements vacants être occupés. »

Les migrants comptés

À 15 km au sud, à Saxon-Sion, la courbe de la population fait le chemin inverse : 102 habitants en 2017, et… 49 en 2023. Une dégringolade expliquée en partie par des chiffres biaisés il y a 9 ans. Fin 2016 en effet, « une cinquantaine de migrants (NDLR : alors en provenance de Calais) ont été accueillis pour quelques mois au pavillon d’hébergement de la colline de Sion , mais ils ont compté pour le recensement », rappelle la maire Francine Parisot, ajoutant que récemment, « plusieurs décès et départs de personnes âgées en maison de retraite » ont accentué la courbe naturelle de ce déclin démographique. Rien d’affolant pour Francine Parisot.

« Les maisons laissées vides, suite à ces décès et à ces départs, se sont bien vendues récemment. Tout cela va se restructurer. Et puis, avec le tourisme , notamment cultuel, le territoire est attractif, et Saxon-Sion a du potentiel ! »

Stéphanie Cheffer