«On avait envie de donner à la France un film sur le plus grand héros du XXe siècle ». Voilà les mots du producteur Alain Goldman, qui participe au financement de Moulin. Dans ce film qui sortira en salles le 28 octobre 2026, Gilles Lellouche incarnera le résistant Jean Moulin, figure de héroïque de la Seconde Guerre mondiale.

Le film portera sur son arrestation par Klaus Barbie en 1943 et comment il fera tout pour éviter de révéler les secrets de la Résistance française, malgré la torture.

Un biopic atypique

A la réalisation du film, le Hongrois László Nemes, qui avait dirigé le tournage du film Le Fils de Saul en 2015. Un long métrage racontant la vie d’un prisonnier hongrois juif à Auschwitz. Récompensé par un Oscar, László Nemes est donc habitué à traiter le sujet de la Seconde Guerre mondiale. Dans Le Parisien, Gilles Lellouche exprime son enthousiasme de travailler avec lui : « Quand László (Nemes) m’a appelé, j’étais fou de joie, de trac et d’angoisse. Le Fils de Saul m’avait totalement impressionné. C’était une œuvre « au-delà » du cinéma. »

Mais ici, pas de biopic classique racontant la vie de Jean Moulin de son enfance à sa mort dans les geôles de la prison de Lyon pendant la guerre. L’objectif de la caméra se concentrera surtout sur sa période d’incarcération à Lyon, sous le contrôle de la Gestapo et du tortionnaire nazi Klaus Barbie. Le producteur Alain Goldman, derrière La Môme, La French ou encore Edmond explique que ce choix est venu d’une seule question : « Que signifie « résister » au-delà des livres d’histoire ? ».

La Résistance, sujet de cinéma en 2026

La Seconde Guerre mondiale est depuis très longtemps un sujet traité par les cinéastes. Mais cette année plusieurs films mettront l’histoire des résistants français à l’honneur. Antoine Baudry, réalisateur du Chant du Loup sera à l’origine de deux films sur le général de Gaulle. Gilles Lellouche avait d’ailleurs été appelé pour incarner Jean Moulin dans ses films, mais « à cause de problèmes de timing » cela n’a pas pu se faire.

L’acteur de 53 ans s’est donc réjoui d’être appelé à nouveau par László Nemes pour jouer dans Moulin. Toujours dans Le Parisien, il s’est exprimé sur son intérêt pour Jean Moulin : « Il est l’incarnation absolue de la foi dans un idéal de liberté et de démocratie. En 1940, déjà, il s’était tranché la gorge pour ne pas avoir à signer une fausse déclaration qui incriminait des tirailleurs sénégalais. »