Des bombardiers stratégiques Tu-95MS, capables de transporter des armes nucléaires, ont dû être escorté par des avions de chasse de l’OTAN pour leur faire quitter la zone.
Ce n’était qu’un « vol de routine » selon Moscou. Des bombardiers stratégiques russes ont survolés le nord du Royaume-Uni en mer de Norvège au point d’être escortés par les avions de chasse de l’OTAN, selon les déclarations du ministère de la Défense russe.
Ni la date de ces vols de Tu-95MS, capables de transporter des armes nucléaires, ni les pays qui ont déployé leur aviation pour les surveiller n’ont été précisés. On sait également que des chasseurs russes Su-33 étaient déployés en compagnie des bombardiers.
« Montrer que la Russie est capable de frapper »
« Des bombardiers à long rayon d’action Tu-95MS des forces aérospatiales russes ont effectué un vol programmé dans l’espace aérien au-dessus des eaux internationales de la mer de Barents et de la mer de Norvège. La durée du vol a été supérieure à sept heures », a déclaré le ministère russe de la Défense dans des propos rapportés par l’agence de presse russe TASS.
Moscou, qui évoque « un vol de routine », a affirmé que ce genre d’opérations était récurrente dans les eaux neutres des océans Arctique, Atlantique Nord et Pacifique, ainsi que des mers Baltique et Noire, et que chaque survol s’effectuait « dans le strict respect des règles internationales ».
« La Russie parle de « vol de routine » mais c’est au contraire un test éloquent des défenses de l’OTAN et une menace marquante pour le Royaume-Uni, décrypte l’analyste militaire Louis Duclos sur X (ex-Twitter). Envoyer des bombardiers stratégiques proche de l’espace aérien britannique c’est montrer que la Russie est capable de frapper la Grande-Bretagne. »
Le Tu-95 est l’un des instruments majeurs de Moscou dans sa campagne de bombardement massif en Ukraine. Il fait partie des grands bombardiers capables de porter des armes nucléaires. De son nom de code « Bear » pour l’OTAN, le Tu-95 est un vieil avion pensé pendant l’ère soviétique comme une menace nucléaire pour les Etats-Unis avec une autonomie de 14 000 km, soit un aller-retour jusqu’au continent américain.