Ce vendredi 26 décembre, la crypte de l’église paroissiale de Lourdes s’embrase. Selon les premiers éléments de l’enquête de police, la piste criminelle est privilégiée. Un individu aurait pénétré dans l’édifice par un soubassement mal fermé avant de mettre le feu.
Qui en veut à l’église du Sacré-Cœur de Lourdes ? Ce vendredi 26 décembre, lendemain de Noël, l’incendie de ce lieu de culte du centre-ville n’est pas passé inaperçu. À 7 h 35, le sacristain qui vient d’entrer dans l’église paroissiale pour prendre son service prévient les pompiers : la crypte du bâtiment est en feu, la fumée a envahi les lieux. L’homme d’Église parvient à circonscrire les flammes. Puis, les 12 pompiers mobilisés finissent d’éteindre l’incendie et ventilent les locaux. Devant l’église, c’est l’incompréhension. Surtout que des obsèques devaient se tenir au moment des faits. La cérémonie a été délocalisée à l’église Saint-Jean-Baptiste.
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Les policiers s’interrogent rapidement sur l’origine du sinistre. D’après les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un incendie volontaire. » On pense à un départ provoqué par une action humaine. Par ailleurs, le feu semble s’être déclenché seulement quelques minutes avant l’arrivée du sacristain « , annonce Humberto Dos Santos, à la tête du commissariat de Lourdes. Pourtant, lors des premières vérifications, les enquêteurs ne remarquent aucune effraction : même la vitre de la crypte est intacte. Le feu a pris sur des cartons positionnés sous la crypte. Des cartons qui, selon le sacristain, ont changé de place dans la nuit.
Un plexiglass décalé pour permettre l’entrée ?
Un individu en possession des clés aurait-il pu commettre un tel acte ? Hypothèse écartée en fin de matinée. » L’accès à un soubassement avec un plexiglass était mal refermé. Nous avons constaté que ce morceau de plexiglass a été décalé. Il a pu permettre à un individu de pénétrer dans le bâtiment « , fait savoir le commandant de police. Le feu a-t-il été allumé avec un produit inflammable ou de simples allumettes ? Impossible encore de répondre à cette question. La police technique a en tout cas réalisé les prélèvements et les relevés d’usage.
Ce n’est pas la première fois que l’église est victime d’un méfait. Dans la nuit du 10 au 11 novembre, des tags avaient été inscrits sur les portes d’entrée de l’église. Des inscriptions injurieuses réalisées au marqueur blanc qui visait directement Jésus-Christ, le qualifiant de » Fils de pute » ou de » sale race « . Les messages ont été rapidement effacés. La police a ouvert une enquête. « Cela pourrait très bien être le fait d’un illuminé qui a voulu faire de la provocation… On ne sait pas. On va voir s’il est possible d’identifier quelqu’un grâce aux caméras de la ville », nous expliquait alors Humberto Dos Santos. Aujourd’hui, il n’établit aucun lien entre ces dégradations et l’incendie. Les policiers vont désormais veiller à la sécurisation de cet édifice religieux.