Outre-manche, dans un projet de loi mis en débat début 2026, le gouvernement veut s’attaquer aux méthodes « inacceptables » d’abattage des crustacés et interdire de bouillir les homards vivants.
Au nom de la lutte contre la souffrance animale, le gouvernement britannique a annoncé son intention d’interdire de bouillir vivants les crustacés, notamment les homards, lui préférant l’électrocution. Le projet de loi, publié un peu avant Noël par le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales, fait déjà rugir les professionnels de la restauration.
« Faire bouillir un crustacé vivant n’est pas une méthode d’abattage acceptable », est-il écrit dans le projet de loi dont l’adoption est prévue pour le mois de janvier. Mais déjà, les restaurateurs et les spécialistes des fruits de mer, soutiennent que la méthode de l’électrocution n’est pas viable.
Selon eux, il est déjà relativement onéreux de se rendre au restaurant. Et pour pouvoir électrocuter les crustacés, les professionnels du secteur devraient s’équiper d’une machine qui coûte l’équivalent de 4.000 euros. Ce qui augmenterait nécessairement le prix de vente de ces produits.
Une loi sur la protection animale
Cette décision du gouvernement a été poussée par une campagne de la part d’associations militant pour le bien-être des animaux et notamment des crustacés.
L’interdiction s’inscrit dans un projet de loi plus large sur la protection animale. « Le gouvernement s’est engagé à opérer un changement radical et durable en matière de bien-être animal », peut-on lire en introduction.
Outre la méthode d’abattage des homards, le projet prévoit de relever les normes dans le secteur de l’élevage de chiens et de chats, de mettre fin à la chasse à courre ou encore d’améliorer la santé du bétail en éliminant notamment « l’utilisation de cages aménagées pour les poules pondeuses et de cages de mise-bas pour les porcs ».