Par

Jade Lacroix

Publié le

27 déc. 2025 à 9h53

Chaque nouvelle année amène son lot de changements et 2026 ne déroge pas en la matière avec des nouveautés à foison, notamment en matière de transport. Contrôle technique, bonus écologique, plaques d’immatriculation… Voici tout ce qui change pour vos déplacements au 1er janvier 2026.

Hausse du bonus écologique

Fin novembre dernier, Roland Lescure avait annoncé que le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique serait maintenu en 2026. « Je veux qu’on continue à soutenir la voiture électrique », avait alors défendu le ministre de l’Économie.

Ce n’est pas tout : ce bonus écologique sera même augmenté jusqu’à 5 700 euros.

Durcissement du malus écologique

En 2026, le malus écologique (taxe basée sur les émissions de CO2 du véhicule) va se durcir encore, en accord avec l’adoption en février dernier de la loi de finances pour 2025.

Ainsi, « le seuil de déclenchement passera de 113 g à 108 g, tandis que le montant maximal augmentera de 10 000 euros pour culminer à 80 000 euros dès 192 g/km de CO2 émis », note le site spécialisé L’Argus.

Pour rappel, le malus écologique est une taxe due lors de la première immatriculation d’un véhicule en France. Comme l’indique le ministère de la Transition écologique, il vise à inciter les acheteurs à favoriser l’achat des véhicules moins polluants. Car plus le véhicule est polluant, plus la taxe est élevée.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire
Malus au poids renforcé

Un autre changement est prévu à partir de 2026 : le malus au poids du véhicule. Le déclenchement de cette taxe basée sur le poids du véhicule aura lieu au-delà de 1,5 tonne, contre 1,6 tonne aujourd’hui. La taxe sera de 10 euros par kilogramme à partir de ce seuil.

Plus précisément, le montant augmentera de cinq euros par kilogramme tous les 100 kg supplémentaires. La limite haute sera à 30 euros par kg, pour les véhicules de plus de deux tonnes.

Les véhicules 100 % électriques ne seront plus exonérés de cette surtaxe à partir du 1er juillet 2026. Mais ils auront le droit à « un abattement » de 600 kg.

Fin du crédit d’impôt pour les bornes de recharge ?

Jusqu’alors, si vous installiez une borne de recharge pour votre voiture électrique, vous bénéficiez d’un crédit d’impôt égal à 75 % du montant des dépenses. « L’avantage est limité à 500 euros par système de charge pilotable », précise le site de l’administration publique.

Mais ce crédit d’impôt pourrait prendre fin, selon EDF. En effet, les amendements du projet de loi finances pour 2026 qui allaient dans le sens d’une prolongation de cet avantage ont été rejetés. Et comme le budget 2026 a été rejeté et doit être rediscuté, le flou demeure sur la mesure.

Hausse des prix du péage

Les prix des péages autoroutiers vont augmenter à partir du 1er février 2026. Ils vont prendre 0,86 % en moyenne, contre 0,92 % en 2025. Cette hausse est la plus basse depuis 2021.

L’évolution tarifaire moyenne applicable aux véhicules particuliers sur le réseau des sociétés concessionnaires historiques s’applique sur les sept réseaux d’autoroutes concédées en France : APRR, AREA, ASF, Cofiroute, Escota, Sanef, et SAPN.

Les grands excès de vitesse lourdement sanctionnés

Ce n’est pas une nouveauté au 1er janvier 2026 mais au 29 décembre 2025 : les grands excès de vitesse vont être plus lourdement sanctionnés, car ils deviennent un délit et non plus une infraction entrainant une simple contravention.

Ainsi, les excès de vitesse supérieurs à 50 km/h au‑delà de la limite autorisée exposent les automobilistes à de lourdes sanctions : trois mois de prison, jusqu’à 3 750 euros d’amende, avec inscription au casier judiciaire. En plus des peines pénales, les contrevenants risquent la suspension de leur permis jusqu’à trois ans, la confiscation du véhicule, et une interdiction de conduire certains véhicules pendant cinq ans ou plus. Ils devront également suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.

Cette mesure, issue de la loi du 9 juillet 2025 sur l’homicide routier, vise à lutter contre la violence routière et à sanctionner plus sévèrement les comportements jugés particulièrement dangereux.

De nouvelles plaques d’immatriculation

À compter du 1er janvier 2026, des plaques d’immatriculation roses vont être distribuées pour certains véhicules. La plaque rose sera apposée sur les véhicules faisant l’objet d’une immatriculation provisoire, avec une plaque commençant par WW ou en W garage.

Cela concerne quelque 400 000 voitures.

Changement du côté du contrôle technique

C’est le ministère des Transports qui l’a annoncé début décembre : tous les véhicules qui passeront au contrôle technique à partir du premier mois de 2026 seront vérifiés afin de savoir s’ils sont dotés d’un airbag Takata classé « stop drive ».

Si le véhicule est équipé d’un airbag Takata classé « stop drive » (et uniquement dans ce cas), le véhicule sera mis en contre-visite en raison du danger potentiellement mortel qu’il représente…), le contrôle technique ne pourra être validé qu’après réparation par un garagiste de la marque et le véhicule n’aura plus le droit de circuler tant qu’il n’est pas réparé.

Ministère des Transports

Conséquence de cette mesure : 1,3 million d’automobilistes sont menacés par une contre-visite.

De nouveaux deux-roues concernés par le contrôle technique

En vigueur depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique obligatoire est ouvert à tous les véhicules de catégorie L, tels que les scooters 50 cm³, les motos, les quads ou les voiturettes sans permis.

Cette obligation suit un calendrier précis qui dépend de la date de première immatriculation de votre moto ou scooter. Ainsi, si votre deux-roues a été immatriculé entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, c’est à son tour d’y passer, et son premier contrôle technique doit être réalisé en 2026.

Hausse du prix du carburant

À partir de janvier 2026, les certificats d’économie d’énergie (CEE) vont être modifiés et toucher plus d’entreprises. Un changement qui devrait faire augmenter le prix des carburants, comme l’anticipait auprès d’actu.fr, Olivier Gantois, directeur de l’Ufip Énergies et mobilités.

Les hausses prévues oscillent entre « 4 et 6 centimes d’euro » début 2026, d’après Olivier Gantois.

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.