Par
Lucie Fraisse
Publié le
27 déc. 2025 à 9h12
Ce sont des facteurs de risque modifiables. En clair, ils augmentent la probabilité de développer une maladie ou d’aggraver un état de santé existant, mais on peut agir sur eux. Hypertension, tabac, cholestérol, diabète et surpoids : une équipe du CHU de Toulouse s’est intéressée à ces cinq principaux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et les résultats de cette étude sont étonnants.
Plus de deux millions patients
Cette étude internationale et inédite a été pilotée par le Professeur Jean Ferrières, cardiologue du CHU de Toulouse, professeur à l’université et chercheur au centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations.
Pour la mener, les données de plus de 2 millions de personnes, suivies dans 39 pays pendant 30 ans, ont été analysées. Les chercheurs ont observé plus de 1,2 million de nouveaux cas de maladies cardiovasculaire (infarctus, AVC, angines de poitrine, revascularisations coronariennes).
« Protéger son cœur est à la portée de tous »
Premier enseignement de cette étude : si les patients ont les cinq facteurs de risque cumulés, la probabilité de décès avant 90 ans passe de 53 % à 88 % chez les femmes et de 68 % à 94 % chez les hommes.
Par ailleurs, l’étude montre qu’entre 50 et 90 ans, la probabilité de développer une maladie cardiovasculaire est de 13 % chez les femmes et 21 % chez les hommes sans facteur de risque, contre 24 % et 38 % chez les personnes cumulant hypertension, tabac, cholestérol, diabète et surpoids.
Protéger son coeur est à la portée de tous : arrêter de fumer, surveiller sa tension, son cholestérol, son poids et son diabète. Agir sur ne serait-ce qu’un seul de ces facteurs peut voius offrir pluseiurs années de vie. Prévenir, c’est se donner un avenir plus serein.
Professeur Jean Ferrières
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Jusqu’à 14,5 années pour les femmes
Au final, le professeur Ferrières et son équipe expliquent que les femmes peuvent gagner 14,5 années d’espérance de vie si elles n’ont aucun des cinq facteurs de risque identifiés ; les hommes peuvent eux gagner 11,8 années. Et traiter un seul facteur de risque permettrait de gagner 4 à 6 ans d’espérance de vie.
Les résultats de cette étude menée à Toulouse viennent d’être publiés dans la revue New England Journal of medicine.
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