
Vendue à près de 20 millions d’exemplaires dans le monde, cette citadine populaire, dont la production s’était arrêtée, devrait faire son grand retour en 2028.
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Faire du neuf avec de l’ancien serait-il le nouveau credo des constructeurs automobiles. Après Renault, qui joue la carte du néo-rétro à fond avec ses voitures populaires (R5, R4, Twingo), voilà qu’une autre marque mondialement connue souhaite redonner ses lettres de noblesse à un modèle disparu.
Sacrifiée au nom de l’émergence des SUV et du virage de l’électrique, la citadine, dont la production s’était arrêtée en 2023, est sur le point de renaître. Déçue par les chiffres de ventes de ses derniers produits, notamment des Explorer et Capri, la marque américaine a décidé de donner une seconde vie à l’un de ses best-seller.
Mais alors que Ford s’était alliée à Volkswagen pour concevoir ses dernières voitures 100 % électrique, c’est avec une autre marque que le constructeur a choisi de collaborer. Le 9 décembre dernier, Ford et… Renault ont annoncé avoir signé un partenariat qui va permettre au premier de produire ses deux prochains modèles zéro émission sur la plateforme Ampere, la filiale à l’origine de tous les véhicules électriques du groupe Renault. La citadine américaine, qui s’est écoulée à près de 20 millions d’exemplaires dans le monde depuis son lancement en 1976, sera donc Made in France car conçue sur le site ElectriCity de la manufacture de Douai.

© 123RF
Cela devrait vraisemblablement mener au retour de la fameuse Ford Fiesta. Le premier des deux modèles devrait sortir des chaînes de production en 2028, suivi d’un autre petit véhicule électrique. Tout porte à croire que la Fiesta sera le premier fruit de cette nouvelle union. La citadine va donc partager la plateforme AmpR Small de la R5 E-Tech. On peut donc déjà s’attendre à ce que la Ford Fiesta de huitième génération affiche des dimensions semblables à celles de la petite Renault et à ce qu’elle embarque également des batteries de 40 et 52 kWh. Il est fort probable de retrouver également les mêmes motorisations de 120 et 150 chevaux, voire celle d’entrée de gamme à 95 chevaux.
Mais comme c’est le cas pour la Nissan Micra, elle aussi développée dans l’usine de Douai, la nouvelle Ford Fiesta pourra bien avoir sa propre identité. « Ford pilotera le développement du design et d’éléments tels que la conduite, la direction, la maniabilité et le freinage afin d’y insuffler l’ADN unique de Ford et de soutenir le positionnement de notre marque », a récemment expliqué Jim Baumbick, président de Ford Europe, auprès du site Auto Express. La réussite de la R5 E-Tech, la citadine électrique la plus vendue en Europe actuellement, a visiblement donné des idées à Ford au point de se rapprocher de la marque au losange pour bénéficier de son savoir-faire.
La Fiesta possède un énorme potentiel. Ce n’est pas pour rien qu’elle figure dans le Top 10 des voitures les plus vendues de tous les temps. Elle est même iconique au Royaume-Uni où elle a été la voiture la plus vendue sans interruption de 2009 à 2020. Un marché britannique que le constructeur américain aimerait bien reconquérir avec l’aide de la France.