DÉCRYPTAGE – La ville, qui bénéficie d’une position stratégique dans l’acheminement de l’internet mondial par des câbles sous-marins, voit les projets se multiplier. Ce qui ne va pas sans frictions avec les riverains et les pouvoirs publics.
Empreintes digitales et badge pour passer les portiques, pesée à chaque passage de sas… Dans cette ancienne base sous-marine du port de Marseille Fos, transformée en un data center baptisé « MRS3 », il s’agit de montrer patte blanche. À l’intérieur de ce bâtiment dernier cri, exploité depuis 2020 par Digital Realty, un des leaders mondiaux, des centaines d’entreprises dont des Gafam (Google, Amazon, Facebook…) y louent des salles abritant des rangées d’armoires informatiques – près de 3000. Elles protègent ainsi leurs serveurs, à prix d’or.
Ce centre de données à l’intérieur d’une enceinte fortifiée, est l’un des symboles de la révolution que connaît la Cité phocéenne. En à peine cinq ans, elle s’est transformée en eldorado pour le stockage informatique. La ville en compte déjà six data centers, dont trois sur le port, à quelques encablures de l’embarquement des bateaux de croisière.
Un septième est en construction à quelques mètres de là, en lieu et place d’un ancien silo à sucre abandonné…
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