Dès la première impression visuelle, vous êtes transportés dans le sud de l’Espagne. Un décor comportant des murs recouverts de carreaux, des éléments en fer forgé et des murs aux teintes de rouge. Sans compter cet immanquable patio si typique des maisons traditionnelles hispaniques, où ont été disséminés quelques éléments religieux. Le ton est donné pour cette adaptation du Barbier de Séville, lancé avec une scène collective où les capes volent avec une gestuelle rappelant les matadors.
En s’attaquant à l’œuvre de Rossini, le metteur en scène Pierre-Emmanuel Rousseau tranche avec les représentations marseillaises de février 2018 signées Laurent Pelly, qui avait misé sur le noir et blanc. Cette fois, le cadre est aussi coloré que la partition musicale dirigée par l’Italien Alessandro Cadario. Symboliquement, le comte Almaviva est dès sa première apparition vêtu de rouge. Dont les nuances accompagnent le spectacle dans ses moindres détails, son déroulement et ses crescendos.
Car le rouge, c’est la couleur des sentiments dans ce Barbier de Séville où l’on exprime la force de sa passion autant qu’on mugit de colère comme un taureau. Sans toutefois écarter le rire, notamment amené par l…