De l’investiture de Donald Trump, en janvier, au “plan de paix” américain pour l’Ukraine, de l’espoir fragile à Gaza à la détresse des populations au Soudan, de la victoire du PSG en Ligue des Champions au début de saison canon de Victor Wembanyama en NBA, retour en photos sur une année particulièrement chargée en actualité.

C’est une photo qui nous a semblé emblématique de l’année à peine écoulée que nous avons choisie pour ouvrir cette rétrospective en images : celle d’une jeune manifestante à Katmandou, le 8 septembre dernier. Elle symbolise à elle seule la révolte de la génération Z, qui aura marqué les esprits dans de très nombreux pays en 2025, du Népal, donc, au Pérou, en passant par le Maroc et une bonne partie de l’Asie du Sud, jusqu’à la Bulgarie récemment. Courrier international y a consacré une couverture en octobre : “Avoir 20 ans en 2025. Portrait d’une jeunesse révoltée” (CI no 1825, daté du 23 octobre 2025).

Pour le reste, c’est Donald Trump, le président américain, de retour à Maison-Blanche depuis le 20 janvier, qui aura occupé largement le devant de la scène internationale cette année. Celle-ci a encore une fois été marquée par les conflits en Ukraine, où Volodymyr Zelensky, plus que jamais sous pression (des Russes et des Américains), a fini par accepter le principe d’un référendum sur d’éventuelles concessions territoriales et évoque désormais la tenue d’élections sous loi martiale. Un tournant dans le conflit ? s’interrogeait récemment The Spectator.

À Gaza, où les armes se sont tues, les négociations entre les parties restent difficiles avant l’application de la phase 2 du plan Trump, qui prévoit notamment le désarmement du Hamas, le retrait israélien de l’enclave palestinienne et le déploiement d’une force internationale.

Au Soudan, l’horreur le dispute à l’impuissance. Dans un reportage publié sur notre site, The New Humanitarian racontait en novembre les exactions contre les civils qui ont immédiatement suivi la prise de la ville d’El-Fasher, documentées pour certaines par les soldats eux-mêmes dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Mais 2025, c’est aussi la large victoire (5-0) du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, le 31 mai, face à l’Inter de Milan ; la confirmation d’un immense talent, Victor Wembanyama, en NBA ; et la consécration pour l’un des artistes les plus influents de sa génération, Bad Bunny, premier chanteur hispanophone invité à faire le show à la mi-temps du Super Bowl – en février prochain. Alors qu’aux États-Unis Donald Trump poursuit sa politique d’expulsion massive et que sa police de l’immigration, l’ICE, terrorise les populations latinos, le concert de Bad Bunny au Levi’s Stadium de Santa Clara, le 8 février, aura forcément une portée hautement symbolique.

Retour sur 2025 en images signées des photographes des agences AFP et Reuters mais aussi du New York Times.

L’UKRAINE SOUS PRESSION. À Soumy, le 13 avril 2025. Un soldat ukrainien fait une pause après une attaque russe, l’une des plus meurtrières de l’année, contre cette ville du nord-est du pays. Le dimanche des Rameaux, deux missiles balistiques ont frappé le centre de Soumy, faisant 34 morts et 80 blessés. La “BBC” évoque “des scènes de dévastation, avec des véhicules en feu, des arbres arrachés et un tramway incendié, où semble se concentrer la majorité des morts”. L’UKRAINE SOUS PRESSION. À Soumy, le 13 avril 2025. Un soldat ukrainien fait une pause après une attaque russe, l’une des plus meurtrières de l’année, contre cette ville du nord-est du pays. Le dimanche des Rameaux, deux missiles balistiques ont frappé le centre de Soumy, faisant 34 morts et 80 blessés. La “BBC” évoque “des scènes de dévastation, avec des véhicules en feu, des arbres arrachés et un tramway incendié, où semble se concentrer la majorité des morts”. PHOTO ROMAN PILIPEY/AFP ICI, C’EST PARIS ! Des feux d’artifice sur les Champs-Élysées, le 1er juin 2025, saluent le sacre européen des joueurs du Paris Saint-Germain, qui défilent en bus pour présenter leur trophée à leurs supporteurs. La veille, les joueurs de Luis Enrique ont écrasé l’Inter de Milan en finale de la Ligue des champions (5-0), à Munich. Un titre après lequel le club de la capitale courait depuis des années. ICI, C’EST PARIS ! Des feux d’artifice sur les Champs-Élysées, le 1er juin 2025, saluent le sacre européen des joueurs du Paris Saint-Germain, qui défilent en bus pour présenter leur trophée à leurs supporteurs. La veille, les joueurs de Luis Enrique ont écrasé l’Inter de Milan en finale de la Ligue des champions (5-0), à Munich. Un titre après lequel le club de la capitale courait depuis des années. PHOTO THIBAUD MORITZ/AFP FUIR GOMA. À la frontière, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, le 19 mai 2025. Un bus affrété par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés rapatrie des civils rwandais qui fuient les combats autour de Goma, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, font régner la terreur. Le 4 décembre, le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, signent à Washington un accord de paix censé faire taire les armes dans l’est de la RDC. Une paix fragile. En deux jours, les 9 et 10 décembre, après la chute d’Uvira, dans le Sud-Kivu cette fois, prise par le M23, au moins 10 000 réfugiés affluent vers le Burundi pour fuir les combats, selon le site burundais “Iwacu”. FUIR GOMA. À la frontière, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, le 19 mai 2025. Un bus affrété par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés rapatrie des civils rwandais qui fuient les combats autour de Goma, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, font régner la terreur. Le 4 décembre, le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, signent à Washington un accord de paix censé faire taire les armes dans l’est de la RDC. Une paix fragile. En deux jours, les 9 et 10 décembre, après la chute d’Uvira, dans le Sud-Kivu cette fois, prise par le M23, au moins 10 000 réfugiés affluent vers le Burundi pour fuir les combats, selon le site burundais “Iwacu”. PHOTO JOSPIN MWISHA/AFP L’OPPOSITION TURQUE MUSELÉE. À Istanbul, le 23 mars 2025, la police utilise du gaz poivré contre un manifestant venu protester contre l’emprisonnement abusif du maire de la ville. Principal opposant de Recep Tayyip Erdogan, Ekrem Imamoglu, qui devait être candidat à la présidentielle de 2028, est poursuivi pour 142 infractions. Il encourt une peine de 2 352 ans de prison. L’OPPOSITION TURQUE MUSELÉE. À Istanbul, le 23 mars 2025, la police utilise du gaz poivré contre un manifestant venu protester contre l’emprisonnement abusif du maire de la ville. Principal opposant de Recep Tayyip Erdogan, Ekrem Imamoglu, qui devait être candidat à la présidentielle de 2028, est poursuivi pour 142 infractions. Il encourt une peine de 2 352 ans de prison. PHOTO Umit Bektas/REUTERS GAZA, UN CHAMP DE RUINES. Le quartier de Tel Al-Hawa, dans le sud-est de la ville de Gaza, le 13 septembre 2025, après un nouveau bombardement israélien. Depuis, les armes se sont tues dans l’enclave palestinienne, mais la trêve reste fragile en attendant le lancement de la phase 2 du plan de Trump, qui prévoit notamment le désarmement du Hamas et le retrait de Tsahal. GAZA, UN CHAMP DE RUINES. Le quartier de Tel Al-Hawa, dans le sud-est de la ville de Gaza, le 13 septembre 2025, après un nouveau bombardement israélien. Depuis, les armes se sont tues dans l’enclave palestinienne, mais la trêve reste fragile en attendant le lancement de la phase 2 du plan de Trump, qui prévoit notamment le désarmement du Hamas et le retrait de Tsahal. PHOTO SAEED M. M. T. JARAS/Anadolu/AFP LE TUBE DES ANNÉES TRUMP. À Washington, le 19 janvier 2025. Élu en novembre 2024, le milliardaire républicain rejoint le groupe Village People sur scène pour une danse pour le moins surprenante à la veille de son investiture à la Maison-Blanche. Depuis, le très disco “YMCA”, longtemps hymne de la communauté gay (même si le groupe s’en défend aujourd’hui), est devenu la bande-son officielle de toutes les sorties de Donald Trump. Et on a pu l’entendre à nouveau lors du tirage au sort de la Coupe du monde, au début de décembre, à Washington. LE TUBE DES ANNÉES TRUMP. À Washington, le 19 janvier 2025. Élu en novembre 2024, le milliardaire républicain rejoint le groupe Village People sur scène pour une danse pour le moins surprenante à la veille de son investiture à la Maison-Blanche. Depuis, le très disco “YMCA”, longtemps hymne de la communauté gay (même si le groupe s’en défend aujourd’hui), est devenu la bande-son officielle de toutes les sorties de Donald Trump. Et on a pu l’entendre à nouveau lors du tirage au sort de la Coupe du monde, au début de décembre, à Washington. PHOTO Brian Snyder/REUTERS WEMBY, TOUJOURS PLUS HAUT. À Dallas, le 22 octobre 2025, la joie de Victor Wembanyama pendant le match face aux Mavericks de Dallas, facilement remporté par son équipe, les Spurs de San Antonio (125-92). Écarté des terrains pendant de longs mois après une blessure, le jeune basketteur français a effectué un début de saison tonitruant. Avant de se blesser de nouveau. Et de revenir encore plus fort. WEMBY, TOUJOURS PLUS HAUT. À Dallas, le 22 octobre 2025, la joie de Victor Wembanyama pendant le match face aux Mavericks de Dallas, facilement remporté par son équipe, les Spurs de San Antonio (125-92). Écarté des terrains pendant de longs mois après une blessure, le jeune basketteur français a effectué un début de saison tonitruant. Avant de se blesser de nouveau. Et de revenir encore plus fort. PHOTO Kevin Jairaj/IMAGN IMAGES/Reuters Connect LA VOIX DE PORTO RICO. Au Coliseo de San Juan, le 9 août 2025. Pendant trois mois, Bad Bunny électrise les foules dans son île natale, où il a choisi de lancer sa tournée mondiale (qui évite par ailleurs les États-Unis) par une série de trente concerts. Du jamais-vu. Un événement par ses répercussions sur l’économie portoricaine mais aussi par sa dimension politique : avec cette résidence musicale – baptisée “No me quiero ir de aquí” (“Je ne veux pas partir d’ici”) – conçue pour célébrer la culture et l’identité portoricaine, Bad Bunny nourrit le feu indépendantiste, estime la presse étrangère. LA VOIX DE PORTO RICO. Au Coliseo de San Juan, le 9 août 2025. Pendant trois mois, Bad Bunny électrise les foules dans son île natale, où il a choisi de lancer sa tournée mondiale (qui évite par ailleurs les États-Unis) par une série de trente concerts. Du jamais-vu. Un événement par ses répercussions sur l’économie portoricaine mais aussi par sa dimension politique : avec cette résidence musicale – baptisée “No me quiero ir de aquí” (“Je ne veux pas partir d’ici”) – conçue pour célébrer la culture et l’identité portoricaine, Bad Bunny nourrit le feu indépendantiste, estime la presse étrangère. PHOTO AMY LOMBARD/THE NEW YORK TIMES HAÏTI, UN PAYS DISPARAÎT. À Port-au-Prince, le 20 février 2025, des femmes courent devant des barricades en feu dans le quartier de Solino tandis que les habitants appellent le gouvernement à l’aide. Depuis, la situation n’a fait que s’aggraver dans ce pays, le plus pauvre d’Amérique, où les gangs font régner la terreur et qui n’a toujours pas de président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, en juillet 2021. Le 2 décembre, les autorités de transition ont beau annoncer l’organisation d’élections présidentielle et législatives en août 2026, les premières depuis neuf ans, cela ne suffit pas à vaincre le pessimisme ambiant, écrit “Le Nouvelliste”. HAÏTI, UN PAYS DISPARAÎT. À Port-au-Prince, le 20 février 2025, des femmes courent devant des barricades en feu dans le quartier de Solino tandis que les habitants appellent le gouvernement à l’aide. Depuis, la situation n’a fait que s’aggraver dans ce pays, le plus pauvre d’Amérique, où les gangs font régner la terreur et qui n’a toujours pas de président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, en juillet 2021. Le 2 décembre, les autorités de transition ont beau annoncer l’organisation d’élections présidentielle et législatives en août 2026, les premières depuis neuf ans, cela ne suffit pas à vaincre le pessimisme ambiant, écrit “Le Nouvelliste”. PHOTO Ralph Tedy Erol/REUTERS JAVIER MILEI, SUPERSTAR. À la Movistar Arena de Buenos Aires, le 6 octobre 2025. À l’approche des législatives, le président argentin d’ultradroite donne un concert pour lancer son nouveau livre, “La Construction du miracle”. Accompagné de certains de ses ministres, il reprend plusieurs tubes du répertoire rock argentin. Un spectacle surréaliste alors que la présidence affronte une grave crise de confiance dans le pays. Le 26 octobre pourtant, le miracle se produit : contre toute attente, son parti remporte largement les élections de mi-mandat. JAVIER MILEI, SUPERSTAR. À la Movistar Arena de Buenos Aires, le 6 octobre 2025. À l’approche des législatives, le président argentin d’ultradroite donne un concert pour lancer son nouveau livre, “La Construction du miracle”. Accompagné de certains de ses ministres, il reprend plusieurs tubes du répertoire rock argentin. Un spectacle surréaliste alors que la présidence affronte une grave crise de confiance dans le pays. Le 26 octobre pourtant, le miracle se produit : contre toute attente, son parti remporte largement les élections de mi-mandat. PHOTO LUIS ROBAYO/AFP DANS L’ENFER DU SOUDAN. À Khartoum, le 28 mars 2025, un soldat soudanais prie devant un véhicule blindé incendié. Cette guerre qui échappe aux radars de l’actualité et qui oppose, depuis avril 2023, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemeti”, aux forces armées soudanaises (FAS), dirigées par le général Abdel Fattah Al-Burhan, provoque “la pire crise humanitaire et de déplacement au monde”, selon l’ONU. Près de 13 millions de personnes ont été déplacées, les maladies (choléra, dengue, paludisme) se propagent et la famine, confirmée dans dix régions, s’étend. DANS L’ENFER DU SOUDAN. À Khartoum, le 28 mars 2025, un soldat soudanais prie devant un véhicule blindé incendié. Cette guerre qui échappe aux radars de l’actualité et qui oppose, depuis avril 2023, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemeti”, aux forces armées soudanaises (FAS), dirigées par le général Abdel Fattah Al-Burhan, provoque “la pire crise humanitaire et de déplacement au monde”, selon l’ONU. Près de 13 millions de personnes ont été déplacées, les maladies (choléra, dengue, paludisme) se propagent et la famine, confirmée dans dix régions, s’étend. PHOTO IVOR PRICKETT/THE NEW YORK TIMES