l’essentiel
Depuis qu’il a acquis sa Peugeot 208 hybride dans le cadre d’une location avec option d’achat (LOA), Marc Paumier s’est vu siphonner ses comptes bancaires et se retrouve harcelé par des mises en demeure de la concession Stellantis de Montaudran pour un impayé qu’il conteste. Ce Toulousain de 77 ans vit un enfer, mais il ne compte pas se laisser faire.

La vie à crédit n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Quand un grain de sable vient se glisser dans le plan de financement, tout peut vite basculer dans le cauchemar. Celui que Marc Paumier traverse depuis quelques mois après l’acquisition en location avec option d’achat (LOA) d’une Peugeot 208 hybride. « En 2024, j’ai décidé de remplacer ma DS3 à la concession Stellantis de Toulouse Montaudran, explique-t-il. Le contrat de leasing arrivait à terme et j’en ai donc conclu un nouveau ».

Marc Paumier, mis en demeure de payer 2 646 euros à Stellantis Montaudran, a décidé de porter plainte.

Marc Paumier, mis en demeure de payer 2 646 euros à Stellantis Montaudran, a décidé de porter plainte.

Ce système, qui permet à l’usager de rouler au volant d’un véhicule toujours en parfait état et payé progressivement, se développe de plus en plus dans le milieu automobile. Sauf que parfois, entre les intérêts des organismes de crédit et des concessions, le montage financier peut dérailler. « Pendant un an, les débits mensuels de l’organisme Crédipar s’effectuaient régulièrement sans aucun problème, raconte Marc Paumier. Jusqu’au jour où cette société de crédit m’a ponctionné sans prévenir 18 886,84 € mettant ainsi tous mes comptes bancaires à découvert ».

Mic-mac en coulisses

Le septuagénaire décide immédiatement de faire opposition auprès de sa banque. « J’ai appelé Crédipar pour avoir des explications sur ce débit sauvage qui correspondait, selon eux, à la reprise de ma DS3 qui n’avait pas été régularisée par la concession Montaudran auprès de leurs services financiers ». Le sang de Marc ne fait qu’un tour. Il prend rendez-vous le 21 octobre dernier avec son vendeur et exige un courrier, selon lequel la concession s’engage à rembourser Crédipar. À ce moment-là, l’affaire semble définitivement réglée. Le remboursement de l’organisme de crédit est effectué par Stellantis Montaudran. Sauf que la concession n’a pas voulu signer un solde de tout compte. Trois jours plus tard, Marc Paumier reçoit une première lettre recommandée de la concession, qui l’informe d’une « mise en contentieux » lui réclamant cette fois un complément de 2 646,84 €… Pour lui, ce montant doit correspondre aux 2 569 € qu’il a pourtant réglés sur place le jour de la réception de sa Peugeot 208, son nouveau véhicule, comme en atteste un échange de mails de l’époque.

Le tribunal judiciaire saisi

Marc a alors adressé deux courriers avec accusés de réception au directeur de Stellantis de la concession de l’avenue des États-Unis, responsable aussi de celle de Montaudran ainsi qu’une copie au service clients-France pour demander de nouvelles explications. Mais en guise de réponse, il vient de recevoir un deuxième avis contentieux ! « C’est infernal, s’agace-t-il. Je ne supporte plus cette situation. J’ai été harcelé par les organismes de recouvrement Crédipar et maintenant je dois encaisser les deux dernières injonctions à payer de Stellantis ».

À bout de patience, sur les conseils du service juridique de son assurance, Marc a finalement décidé de saisir le juge du tribunal judiciaire de Toulouse pour solder cette affaire et en finir une fois pour toutes avec ces soucis. Du côté de la concession de Montaudran, dont nous avons tenté de joindre les responsables, c’est silence radio. Ils doivent pourtant quelques égards à leur client.