Tu es arrivé cet été après 8 saisons avec l’Etoile Lavalloise dans une équipe en reconstruction. Qu’est ce qui t’a attiré ici ?
J’ai toujours vu de loin un bon projet, sérieux, très organisé. C’est aussi proche de Laval et j’habite encore là-bas donc ça m’a convaincu. Je n’aurais pas cru rejoindre le club un jour mais je suis très content. En France, Nantes fait partie des 3 meilleurs clubs.
A chaque fois, c’étaient des derbys. On veut toujours les gagner. C’est peut-être l’équipe contre qui j’ai marqué le plus de buts depuis que je suis en France. C’est marrant d’être là aujourd’hui !
Triple champion en titre de D1 et trois fois vainqueur de la coupe nationale de futsal. Tu es aussi meilleur buteur du club. Tu as garni ton palmarès à Laval. Qu’est-ce que tu attends de ton passage à Nantes ?
Je veux continuer sur cette lancée et aller chercher encore plus de trophées : des championnats, des coupes. J’aimerais jouer une Ligue des champions avec Nantes. On a une équipe avec beaucoup de qualité. Il faut juste y croire un peu plus. Croire en nous, être un peu plus costaud mentalement parce qu’on a tout ce qu’il faut pour y arriver.
Tu t’es blessé avant une série de rencontres difficiles pour le club. Comment tu vis cette période ?
Je suis dégoûté de ne pas pouvoir être là dans ces moments plus difficiles. J’essaie de les tirer vers le haut, d’aider comme je peux. C’est le mental qui va nous faire retrouver la victoire. Je ne pense pas que les équipes qui nous ont battu soient beaucoup plus fortes que nous
Vous avez perdu contre des équipes qui visent les play-offs. Il y a une envie de gagner ces confrontations pour montrer que vous avez le niveau ?
Bien sûr. A part Laval, toutes les équipes sont au même niveau. Il faut assumer de vouloir jouer de grandes choses, assumer de vouloir être en play-offs en fin de saison. Les résultats vont arriver naturellement. Tout le monde nous regarde comme un grand, comme une grande équipe. Parfois, on se voit trop petit. Je pense qu’on doit se dire qu’on est capables de faire face aux autres.
Quelles ambitions tu te donnes à Nantes ?
Je suis sous contrat pour une saison mais pourquoi pas continuer ? Quand je suis arrivé à Laval, il n’y avait pas grand-chose et aujourd’hui ils sont huitièmes de Ligue des champions. J’ai le même objectif ici : faire passer des étapes au club. Pour moi, c’est possible.
Blessé, tu n’as pas pu rejouer contre tes anciens coéquipiers à Laval, c’est quelque chose qui te tenait à cœur ?
C’était le match que j’avais coché dans le calendrier. C’était celui que je voulais le plus jouer. Mes voisins avaient pris 10, 15 places chacun pour aller voir le match. Finalement, j’étais en tribune. C’est comme ça. Il faut penser à bien récupérer pour la 2e partie de saison.
Après 30 ans, le corps réagit différemment aux blessures. Comment est-ce que tu t’adaptes dans une période comme celle-ci ?
Il y a 3-4 ans, j’ai beaucoup changé mon hygiène de vie et mes habitudes. Le corps répond présent. Je me sens super bien. Ça fait un mois et une semaine depuis ma blessure (début novembre) et je me sens presque prêt à jouer. Avec la trêve et l’Euro, on ne va pas prendre de risques cette année. S’il y avait eu un match début janvier, j’aurais été prêt.
C’est un rêve. Défendre l’équipe nationale du Brésil, c’est vraiment le plus haut niveau qu’un joueur peut atteindre. Ce n’est pas comme les autres nations. Au Brésil, il y a 150 joueurs qui ont le niveau pour être là. C’est très serré. Peut-être qu’un jour j’y serai, en fonction de mes performances et des résultats de mon club.
Le niveau au Brésil est plus élevé. D’une certaine manière, je participe à l’évolution du futsal français et ça grandit de plus en plus. C’est très physique et technique aussi. Je pense que dans 4-5 ans, ce sera un des meilleurs championnats avec l’Espagne, le Portugal et le Brésil. La France a tout pour grandir.
Propos recueillis par Thibault Marchand
