Les émanations de chocolat embaument la salle. Le bruit des machines couvre les discussions des chocolatiers. Au cœur de l’usine de Saint-Menet (11e), des centaines de milliers de tablettes y sont confectionnées chaque année.
Pendant les fêtes, l’activité reste soutenue. Le 28 décembre 1981, les journalistes du Provençal visitent l’usine. Ici, 17 sortes de chocolats différents sont confectionnées : pralinés, aux noisettes, noir intense… Plus de 40 000 tablettes sont fabriquées par heure.
Une usine devenue studio de tournages
Dans les années 50, la production nationale de chocolat s’élevait à 110 000 tonnes par an. Mais, trente ans plus tard, une dizaine de chocolateries ferment. Seule l’entreprise Nestlé, située à Saint-Menet, perdure. « C’est un vaste laboratoire », écrivait le journaliste Alain Delcroix. Et la demande est monumentale.
À l’époque, les Français consomment 4,800 kg de chocolat par an. « Loin derrière les Suisses (9,460 kg), les Allemands de l’Ouest (8,700 kg), les Anglais (6,700 kg) mais nettement devant les Italiens (1 kg) », rapportait Le Provençal.