Dinosaures, poupées ou dragons : les produits chimiques présentant des risques pour la santé et le développement des enfants seront désormais interdits dans les jouets vendus dans l’Union européenne. Le Parlement européen et le Conseil sont parvenus à un accord provisoire sur des exigences de sécurité plus strictes pour les fabricants et les vendeurs, y compris ceux qui opèrent sur des plateformes en ligne. L’interdiction portera sur les produits chimiques susceptibles de provoquer des cancers, d’altérer l’ADN ou de nuire aux organes reproducteurs.

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Les produits dangereux sont presque omniprésents dans notre vie quotidienne, et la plupart se trouve dans les cosmétiques (36 %), selon les données fournies par la Commission européenne. Mais il est frappant de constater que les jouets constituent la deuxième catégorie de produits la plus dangereuse (15 %), devant les appareils électriques (10 %). Les dangers que présentent les jouets sont le plus souvent liés à des produits chimiques.

Un produit sur cinq signalé comme dangereux et retiré du marché de l’UE est un jouet. C’est pourquoi, avant d’introduire un jouet sur le marché, les fabricants seront désormais tenus de procéder à une évaluation de la sécurité couvrant tous les risques potentiels. Les jouets doivent désormais être munis d’un passeport numérique, sous la forme d’un code QR, attestant de leur conformité aux normes de sécurité.

Mais même la meilleure législation en matière de sécurité ne peut empêcher les mauvais acteurs de vendre des jouets illicites. C’est pourquoi Europol a publié des lignes directrices sur la manière de reconnaître les jouets contrefaits et dangereux : Si le prix est trop beau pour être vrai, s’il manque des étiquettes obligatoires, si le jouet est vendu dans un sac en plastique transparent au lieu d’un emballage normal ou si le nom de la marque ou les instructions contiennent des fautes d’orthographe, n’achetez pas le jouet !

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Marion Walsmann (PPE), vice-présidente de la commission des affaires juridiques du Parlement européen, a été la principale négociatrice sur le dossier de la sécurité des jouets. Elle a déclaré à Euronews que la législation bénéficiait d’un large soutien politique. « Il y a eu un large consensus sur le fait que le règlement précédent, qui date de 2009, avait absolument besoin d’être révisé. Le passage d’une directive à une réglementation a également fait l’objet d’un consensus général. »

Marion Walsmann a également défini le calendrier : « L’étape suivante consiste à apporter certaines améliorations techniques et formulations. Ensuite, la commission du marché intérieur donnera à nouveau son approbation par un vote. Elle sera ensuite soumise à la session plénière d’octobre pour le vote final, puis publiée au Journal officiel de l’Union européenne. Elle entrera ensuite en vigueur et prendra effet à partir de 2029. »

Avec ces nouvelles règles, l’Union européenne offre aux enfants les jouets les plus sûrs qui soient. Les enfants seront mieux protégés contre les dangers invisibles tels que les produits chimiques nocifs, y compris les perturbateurs endocriniens et les PFAS, également connus sous le nom de « polluants éternels ». Et leurs parents auront accès à toutes les informations dont ils ont besoin sur chaque jouet.