C’est une tradition très attendue pour les fêtes de fin d’année à Rennes. La Foire d’Hiver se tient depuis le 6 décembre et attire beaucoup de monde. L’événement profite au commerce, mais il provoque aussi des nuisances importantes pour le voisinage.
La fête foraine entame sa dernière semaine, ce lundi 29 décembre 2025, sur l’Esplanade Charles de Gaulle, à Rennes. Elle se terminera le dimanche 4 janvier 2026 après un mois d’animation. Le public profite de ses attractions spectaculaires, mais le voisinage ne cache pas les nuisances que cet événement implique. Quatre longues semaines pour certains.
« Un mois, c’est long », s’exclame Gaël. Il travaille dans le cinéma juste à côté. « On subit le bruit, les cris et puis même la lumière. Mine de rien, on n’y pense pas forcément. Mais tous les petits lasers, les projecteurs qui éclairent tout le temps, sans arrêt, ça fait partie aussi de la fatigue qu’on éprouve. On peut parler de pollution visuelle. »
Son collègue Guillaume a même découvert quelque chose. « Ils demandent aux gens de crier pour avoir des tickets gratuits, sourit-il. Il y a un ticket gratuit à celui qui fait le plus de bruit. »
Ce manège provoque les cris des jeunes rennais qui viennent jouer à se faire peur. © Radio France – Jean-Michel Nagat
« Comme on dit, on est contents de voir arriver la fête foraine, et on est contents de la voir repartir, parce qu’on sait qu’on va dormir un petit peu plus« , ironise Valentin, salarié du restaurant voisin. C’est le plus gros mois de l’année dans cet établissement. « Oui, c’est le côté positif, reconnaît-il. Le côté négatif, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes, donc c’est un peu plus dur à gérer, c’est plus bruyant, plus désordonné, on a plus de ménage, mais on a l’habitude. »
Des projecteurs qui empêchent de dormir
Brigitte, elle ne s’y fait pas. Elle habite un grand immeuble voisin et elle a vue sur la foire. « Il y a des projecteurs qu’il n’y avait pas les autres années et qui viennent en plein sur l’appartement, dit-elle. Je suis obligée de mettre un masque pour dormir. Et puis il y a du bruit ! »
Camille, elle, écoute attentivement les cris depuis sa chambre. « C’est sympa, moi, j’aime bien, je donne une note à chaque cri, s’amuse-t-elle. Mais c’était mieux, quand il y avait la grande tour de King Kong. Là, ça baisse un peu le niveau. »