Le télescope spatial James Webb nous offre la plus ancienne photo de l’univers 

Le 25 décembre 2021, les amoureux de l’espace retenaient leur souffle alors que le télescope spatial James Webb (JWST), l’observatoire spatial le plus puissant de l’histoire, s’élançait de la base de Kourou, en Guyane française. Depuis son orbite à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, le JWST a sondé l’aube de l’univers et découvert de nouveaux mystères, il a scruté le ciel de lointaines exoplanètes, éclairé d’un jour nouveau les objets de notre propre voisinage solaire et produit de splendides clichés du cosmos. Disposant d’une puissance cent fois supérieure à celle du télescope spatial Hubble, le JWST est notre œil le plus affûté sur l’univers et il ne fait que commencer. 

Découverte de milliers de planètes en orbite autour d’autres étoiles 

Si la détection des premières exoplanètes remonte aux années 1990, l’âge de la découverte des exoplanètes a réellement débuté en 2009, avec le lancement du télescope Kepler de la NASA. En près de dix ans de service, Kepler a découvert plus de 2 600 exoplanètes. Ce bilan impressionnant confirme, enfin, qu’il n’y a rien d’extraordinaire à voir flâner des planètes de toutes sortes autour des étoiles de notre galaxie.  

Depuis la retraite de Kepler en 2018, l’existence de nouveaux mondes fascinants en dehors de notre système solaire a continué d’être mise en lumière par une nouvelle génération de télescopes chasseurs de planètes, comme le JWST ou le Transiting Exoplanet Survey Satellite de la NASA. Nous avons découvert des planètes arrosées d’une pluie de métal, d’autres potentiellement habitables et même quelques spécimens « rebelles » qui errent dans l’espace interstellaire. À ce jour, 6 000 détections d’exoplanètes ont été confirmées et les compteurs tournent toujours.

Nous pouvons désormais attribuer directement les catastrophes météorologiques au changement climatique

Depuis des dizaines d’années, les scientifiques savent que notre consommation de combustibles fossiles est à l’origine de la hausse des températures, qui à son tour amplifie les événements météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur, les ouragans ou encore les feux de forêt. Pourtant, ce n’est qu’en 2004 que les chercheurs ont pu attribuer spécifiquement au changement climatique la gravité d’une catastrophe naturelle, plus précisément la canicule qui a frappé l’Europe en 2003.

Les profondeurs océaniques nous livrent des secrets sur l’émergence de la vie 

Le 21e siècle a démarré sur les chapeaux de roue avec la découverte de la Cité perdue, un champ hydrothermal semblable aux environnements qui auraient pu donner naissance à la vie sur Terre. Depuis, les scientifiques ont cartographié des monts hydrothermaux cachés, exploré de mystérieux écosystèmes sur le plancher océanique et découvert d’innombrables formes de vie toujours plus étranges, comme le premier animal connu à déposer ses œufs sur les cheminées hydrothermales. 

Le LIDAR nous aide à retrouver des trésors archéologiques perdus

La technologie LIDAR, pour Light Detection and Ranging, est une technique de cartographie à distance qui utilise la lumière laser pour créer des cartes précises en trois dimensions. Au cours des vingt dernières années, le LIDAR est devenu plus abordable, ce qui en a fait un outil pratique pour les relevés archéologiques, menant à une avalanche de découvertes sur des civilisations et des peuplements oubliés.

Par exemple, les archéologues ont détecté plusieurs centaines de colonies jusqu’alors inconnues à travers la Mésoamérique, tout en révélant de nouvelles structures fascinantes sur des sites déjà connus, comme le complexe religieux d’Angkor au Cambodge. La technologie s’est avérée particulièrement intéressante pour les régions recouvertes de forêts denses ou les sites isolés en pleine nature, comme la Mésoamérique ou l’Amazonie, en offrant la possibilité de percer la canopée pour détecter d’anciennes structures invisibles.

Une épave polaire redécouverte après plus d’un siècle

En 1845, une expédition menée par le capitaine Sir John Franklin quitte la Grande-Bretagne pour se mettre en quête de l’hypothétique passage du Nord-Ouest, un couloir maritime légendaire qui relierait les océans Atlantique et Pacifique à travers l’Arctique canadien. L’expédition s’achève dans l’horreur et la ruine ; les deux navires qui la composent, le HMS Erebus et le HMS Terror, sont abandonnés et la mort emporte un à un les membres de leurs équipages, certains succombent à la maladie et d’autres à l’exposition aux plus hostiles des conditions.