Les familles d’East Palo Alto et de San Leandro en Californie sont sous le choc. Les deux écoles fondées par Mark Zuckerberg et son épouse, Priscilla Chan, pour soutenir les enfants de communautés défavorisées fermeront leurs portes à l’été 2026. La Primary School et son campus de l’East Bay, projets emblématiques financés par la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), accueillaient près de 550 élèves, majoritairement issus de familles à faibles revenus.

Selon The New York Times et The San Francisco Standard, les parents ont appris la nouvelle lors d’un petit-déjeuner organisé à l’école, sans explication claire. Emeline Vainikolo, mère d’un élève, témoigne de la stupeur générale. « On nous a dit que « le monsieur qui donnait de l’argent » ne voulait plus le faire. »

Réunir éducation et accompagnement social

Fondée en 2016, la Primary School incarnait une vision innovante : réunir éducation, santé et accompagnement social sous un même toit pour lutter contre les inégalités structurelles. Mark Zuckerberg l’avait décrite comme « un nouveau type d’école » visant à « aider les enfants des communautés sous-desservies à atteindre leur plein potentiel ».

Mais derrière l’annonce officielle d’un « repositionnement » du financement, plusieurs familles s’interrogent sur un lien avec le récent virage politique de Mark Zuckerberg, qui s’est rapproché de Donald Trump et a réduit ses engagements en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI).

Un sentiment d’abandon pour les familles

Jean-Claude Brizard, président du conseil d’administration de l’école, affirme que la fermeture n’est pas liée à un désengagement DEI mais à un problème de financement : « Une structure qui dépend à 100 % de la philanthropie n’est pas viable à long terme. » Malgré des efforts pour obtenir des fonds publics ou d’autres soutiens privés, la Primary School n’aurait pas réussi à convaincre d’autres financeurs.

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La CZI promet toutefois d’investir 50 millions de dollars dans les communautés locales pour accompagner les élèves et familles affectés, notamment via des comptes d’épargne éducationnels et des spécialistes de la transition scolaire. Mais pour de nombreux parents, le sentiment d’abandon reste vif. « Ils sacrifient toute une communauté », déplore Veronica Van Leeuwaarde, mère d’anciens élèves, auprès du San Francisco Standard. « Cette école a transformé nos vies. »