Il est probable que l’affaire soit liée au narcotrafic. Trois jeunes hommes ont été mis en examen pour tentative de meurtre à Bordeaux, après une fusillade le soir de Noël dans laquelle un de leur complice présumé avait été blessé mortellement, a annoncé ce mardi le parquet.
Âgés de 19, 20 et 24 ans et placés en détention provisoire, ils sont suspectés de « tentative de meurtre en bande organisée au préjudice de personnes non identifiées à ce stade », « association de malfaiteurs » et « détention d’armes en bande organisée », a précisé devant la presse le procureur de la République, Renaud Gaudeul. Deux d’entre eux sont des frères originaires de Guyane et l’un des trois a déjà été condamné pour des infractions sur les armes.
Condamnée, pour sa part, à plusieurs reprises pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et sortie fin novembre de prison, la victime, âgée de 19 ans et domiciliée à Trappes (Yvelines), avait rejoint ses comparses, arrivés en train depuis Reims, dans un logement de l’agglomération bordelaise.
La victime touchée à la tête
Tous les quatre avaient « répondu à un appel d’un individu (recherché par la police) leur demandant de se rendre à Bordeaux », où il leur a fourni une voiture volée pour se déplacer, a précisé le magistrat. Le 25 décembre au soir, ils se sont rendus sur une place du quartier populaire des Aubiers, où des coups de feu ont alors éclaté.
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La victime qui portait un gilet pare-balles, des gants et une cagoule, a été touchée à trois reprises à la tête, au niveau de l’abdomen et à une cuisse. « Le ou les auteurs » de ces tirs mortels ne sont « pas encore identifiés », a souligné Renaud Gaudeul.
Un fusil automatique a été retrouvé à proximité de la voiture abandonnée dans leur fuite par les mis en cause, interpellés le soir même, tandis qu’un fusil à pompe et des munitions ont été saisis dans un immeuble du quartier.
« La piste largement privilégiée est celle d’un lien avec le trafic de produits stupéfiants, compte tenu du mode opératoire » et du lieu des faits, « connu comme étant un point de deal qu’il est particulièrement difficile d’éradiquer », a pointé le procureur, ajoutant que l’implication de personnes venues d’autres régions étant un phénomène récemment observé à Bordeaux.