Condamné à de la prison ferme pour avoir participé à l’élaboration d’un chantage à la sextape à la mairie de Saint-Etienne, Gilles Rossary-Lenglet sera incarcéré le 7 janvier prochain à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Un passage en prison qu’il « accepte » même si l’ancien communicant craint pour sa santé.
« Si on fait quelque chose de mal, on va en prison ». Gilles Rossary-Lenglet, condamné dans l’affaire du chantage à la sextape de Saint-Etienne, sera incarcéré à la prison de Lyon-Corbas, ce mercredi 7 janvier à 10h30. « Je ne voulais pas le dire avant par élégance pour les autres condamnés, mais maintenant je peux », indique-t-il à BFM.
L’ancien communicant est celui qui a fait éclater l’affaire du Kompromat stéphanois en révélant la manigance au journal d’investigation Mediapart. Un chantage qu’il a mis en place avec l’ancien édile de la ville, Gaël Perdriau, et sa garde rapprochée.
Un scandale local puis national qui a valu à Gilles Rossary-Lenglet d’être condamné à trois ans de prison ferme et un an avec sursis pour association de malfaiteurs, complicité de chantage, atteinte à la vie privée et recel de détournement de fonds publics.
« Je ne suis pas un homme de peur »
Un passage derrière les barreaux qu’il a pour le moment du mal à imaginer même s’il l’accepte. « Je ne suis pas un homme de peur. Je ne m’angoisse pas sur du fantasme. Je dois aller en prison, c’est normal. Ma seule question, c’est comment ça va se passer? », assure Gilles Rossary-Lenglet à BFM.
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Une interrogation que le condamné en première instance justifie par son état de santé. « Je suis handicapé à 80% à cause d’un diabète, du syndrome de tremblement essentiel et d’une dépression nerveuse. Dans la vie de tous les jours, je dois suivre des soins quotidiennement et je me rends deux fois par semaine à l’hôpital », assure l’ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, aussi condamné dans l’affaire de la sextape.
« Je ne sais pas comment ça va se passer »
Pour éviter que sa santé ne se dégrade derrière les barreaux, Gilles Rossary-Lenglet indique avoir demandé à la procureure d’être mis à l’isolement. « Pour le moment, je ne sais pas comment ça va se passer et si cette demande a été acceptée. Si jamais je dois partager ma cellule avec une personne, mon handicap peut lui rendre la vie cauchemardesque », conclut-il avec ironie.
L’ancien maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a lui été condamné à quatre ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate. Peu de temps après l’annonce du jugement, il avait annoncé faire appel.
Gilles Rossary-Lenglet a lui aussi annoncé interjeter appel pour « empêcher Perdriau de salir les victimes ».