De jeunes parents originaires de Virginie Occidentale sont accusés du meurtre de leur fille dont ils aspergeaient la bouche d’alcool pour arrêter ses pleurs.
Pour calmer ses cris, Angel Talbert et James Smith avaient pris l’habitude d’appliquer de l’éthanol en grande quantité sur les gencives et sur le contour de la bouche de leur fille. Les faits se sont déroulés en novembre 2024 et la police du comté de Braxton en Virginie Occidentale a ouvert une plainte concernant la mort du nourrisson le 16 novembre 2024, comme l’indique le média local WBOY .
«Le bébé ne respirait pas et était allongé sur le ventre». Le père aurait retrouvé son enfant dans cette position au petit matin et aurait demandé à sa femme d’appeler le 911 pendant que lui débutait un massage cardiaque. Selon une plainte de la police, le bébé est décédé quelques heures après, en arrivant à l’hôpital de Braxton County Memorial. Les parents ont témoigné de leur incompréhension face au décès soudain de leur fille qui n’avait pas été malade dernièrement et ne présentait aucun problème de santé particulier.
«3.21 grammes d’éthanol par litre de sang»
Une perquisition du domicile a révélé des conditions de vie déplorables. Sur place, les enquêteurs ont constaté la présence de nombreux cafards notamment dans la cuisine et la salle de bains, et l’absence d’eau potable. La piste de la maltraitance a été écartée malgré ces éléments, mais les soupçons sur la présence de l’alcool sont très vite apparus après les résultats d’une autopsie le 10 avril 2025. Dans le sang de l’enfant était présent 3.21 grammes d’éthanol par litre de sang , un taux mortel pour un nourrisson. Après ces résultats, Angel Talbert et James Smith ont déclaré n’avoir aucune idée de la façon dont l’alcool aurait pu se retrouver dans le sang de leur fille.
Le 14 avril, Angel Talbert est sortie du silence et a déclaré que son mari «prenait de l’alcool et le frottait sur ses gencives dès que sa fille se mettait à être irritable ou à pleurer». Le père de famille a répondu que sa compagne faisait de même en sa compagnie, « presque tous les jours pendant un mois». Ce geste aurait été répété tous les jours dans le mois précédant la mort du bébé. Ils ont été inculpés pour négligence ayant entraîné la mort d’un enfant, meurtre au premier et au second degré, et association de malfaiteurs. Le couple est détenu dans une prison régionale sans possibilité de caution.