Posted On 31 décembre 2025
Quelle année pour Eric Piolle. Celui qui se posait en phare de l’écologie n’est plus qu’un paria, banni par les siens qui n’osent plus se revendiquer de son bilan tant il est un boulet pour les Verts, tandis que l’image du gendre idéal a explosé à mesure que ses affaires et ses méthodes sont dévoilées au grand jour.
LA DÉBÂCLE ÉLECTORALE DE JANVIER : LE DÉBUT DE LA FIN
Le déclin a été amorcé dès le début de l’année 2025 avec l’effondrement du candidat Verts/LFI lors de la législative partielle sur la 1ère circonscription de l’Isère. Lyes Louffok, parachuté en grande pompe par Mélenchon et pour qui Piolle a fait campagne, s’est incliné en ayant perdu 12 points par rapport au scrutin précédent. Un désaveu cinglant qui montrait déjà que le système Verts/LFI local avait pris du plomb dans l’aile.
Lyes Louffok et Eric Piolle : une chute historique du score de leur camp
LE MAIRE QUI SE « FOUT UN PEU » DE L’INSÉCURITÉ DANS LA VILLE RECORD EN LA MATIÈRE
En février, Grenoble a encore défrayé la chronique avec une attaque à la grenade dans un bar du Village Olympique. Une attaque d’une rare violence qui a choqué l’opinion bien au-delà de Grenoble… au moment même où une interview d’Eric Piolle paraissait, dans laquelle il expliquait qu’il « se fout un peu » des critiques sur l’insécurité. Timing cruel, et levée de boucliers contre ces propos dans une ville première pour la délinquance, qui finit l’année sur le bilan morbide de presque 50 fusillades.
L’AFFAIRE DES ENVELOPPES AU BLACK
2025 a également été l’année de la montée en épingle des suspicions et de l’ouverture d’une procédure judiciaire à l’encontre du Maire, accusé d’avoir mis en place un montage financier occulte pour rémunérer sa première adjointe, Elisa Martin, avec de l’argent public « au black ». 400 euros par mois en liquide, prélevés sur le salaire d’un collaborateur qui aurait été augmenté pour l’occasion. Après sa condamnation pour favoritisme dans l’affaire des tuiles en 2023…
L’affaire Piolle/Martin a grandement participé à mettre en l’air les plans de Piolle cette année
SUSPENDU DES VERTS CAR IL NE RÉFUTE PAS LES ACCUSATIONS
Ça commence à faire beaucoup, au point que Piolle a été lâché par son propre parti. Invoquant ces accusations, la patronne des Verts Marine Tondelier a d’abord commencé par tenter de l’empêcher de se présenter au poste de parole-parole du parti en avril. Peine perdu, mais rebelote en septembre avec finalement la suspension de ses fonctions. Motif : au cours de deux auditions internes chez les Verts, il n’a pas jugé bon de réfuter les accusations qui pèsent contre lui…
LE RECOURS PATHÉTIQUE POUR GARDER SA FONCTION
En décembre, il finit d’ailleurs l’année avec un recours désespéré auprès du Conseil fédéral de son parti. Il dénonce un « oukase politicien », s’enterrant un peu plus dans le ridicule avec ce qui a tout du baroud d’honneur d’un homme aux abois. On le comprend : en mars, il ne sera plus Maire, et son poste chez les Verts est la dernière voie un peu pathétique qui lui reste pour se préserver un hypothétique avenir en politique.
Extrait du mail du député européen David Cormand à Eric Piolle pendant la campagne interne. Les « faits graves » de l’affaire Piolle / Martin dont peser « un danger politique majeur » sur les Verts..
LA VILLE-GHETTO DE PAUVRES COMME PROJET
L’été a lui été marqué par une énième de ses fulgurance. Il a enclenché une polémique nationale en revendiquant vouloir « casser les ghettos de riches ». Dans la bouche de Piolle, être de la classe moyenne ou posséder un appartement est un crime social. Un discours de fracture particulièrement hors-sol dans une ville où la paupérisation bat des records. Car sa politique ne combat pas la pauvreté, elle la cultive pour modeler la ville à l’image de ce que la gauche imagine être des électeurs captifs.
DES « PRESSIONS » VIOLENTES SUR UNE ADJOINTE HISTORIQUE…
2025, c’est enfin la dernière année de mandat pour celui qui ne se représente pas en mars prochain. Et il a réussi à rater sa succession en imposant la candidate Laurence Ruffin au forceps, avec toute la brutalité qui le caractérise : son adjointe à la culture Lucille Lheureux (Verts), fidèle parmi les fidèles depuis le début qui était aussi en lice, a fait exploser l’opération en révélant avoir subi des pressions et menaces y compris d’ordre privé de la part du Maire pour se ranger derrière Ruffin.
Mediapart : « la succession vire au fiasco »…
… ET DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS TROUBLES
Au passage, se penchant sur le sujet, Médiapart avait révélé qu’il y a 4 ans Lucille Lheureux avait emprunté 45 000 euros à la directrice de cabinet d’Eric Piolle, Odile Barnola. En 2023, deux ans après le prêt (qui n’est à ce jour toujours pas remboursé), le compagnon de Lucille Lheureux Eric Recoura, embauché depuis 2012 à la ville de Grenoble, la quitte avec une rupture conventionnelle qui lui octroie… 45 000 € d’indemnités. Le même montant. Validé par le Maire. Une nouvelle affaire financière troublante qui discrédite encore un peu plus ce dernier.
Le SMS d’un adjoint publié par Mediapart, qui confirme la validation du montant par « l’autre Eric » (= Piolle)
LAURENCE RUFFIN, LA CANDIDATE DE PIOLLE… QUI REJETTE PIOLLE
Mais le clou dans le cercueil piolliste en 2025 vient de celle qu’il a imposé comme candidate pour sa succession. Laurence Ruffin. Celle-ci fait tout comme lui : même storytelling, même équipe, mêmes conseillers, même engagements… Mais elle refuse désormais de s’afficher avec lui tant il est devenu un boulet, ne parle jamais de lui et de son bilan catastrophique à porter alors qu’elle en est l’héritière en tant que candidate des Verts, et il y a de grandes chances qu’elle refuse que Piolle figure sur sa liste. Tout un symbole. Il finit l’année enterré par celle qu’il a fait naitre.
La dernière apparition de Piolle et Ruffin ensemble, en septembre. Depuis cette dernière refuse d’apparaitre avec
EN 2026, TOURNER LA PAGE DE CES DEUX MANDATS
Au-delà de sa seule personne, cette année aura confirmé que ce système est incapable de s’occuper de Grenoble et de respecter les Grenoblois. Face au champ de ruines qu’ils laissent, une seule issue se dessine. L’équipe « Réconcilier Grenoble » menée par Alain Carignon s’impose comme la voix du rassemblement et de la rupture face à cette plantade généralisée qui a fracturé la ville, et qui se poursuivrait si Laurence Ruffin était élue.
2025 s’achève et avec elle, il est enfin temps de tourner la page de deux mandats de malheur.