Éric Gerets fêtera ses 71 ans le 18 mai prochain, mais il ne va pas bien. L’ancien entraîneur de l’OM a toujours le buste droit et le port altier, mais il se déplace difficilement, perd souvent l’équilibre et parle avec difficulté. Diminué par une hémorragie cérébrale depuis 2012 alors qu’il était en poste au Qatar, l’ex-technicien, qui a mis fin à sa carrière de coach en 2015, fera pourtant son retour sur un banc de touche, ce vendredi, dix ans après avoir mis un terme à son immense parcours dans le monde du football. Et pas n’importe où : à Marseille, sur la pelouse du Vélodrome, là même où le Belge au cigare a laissé une trace indélébile, pour le fameux « Match des légendes » organisé ce vendredi pour fêter les 125 ans du plus fada des clubs français.

Un stade, une ville et un club qui l’ont marqué au fer rouge et pour lesquels il garde une affection intacte. Son premier retour en 2017 en marge d’un OM-Nice avait déjà permis de mesurer son énorme cote de popularité. « Je suis trop content de revenir à Marseille, confie le « Lion de Rekem », son surnom légendaire, depuis sa province natale du Limbourg, dans sa ferme familiale. J’étais déjà là la saison dernière (en mars 2024, à l’occasion du match OM-PSG, ndlr) pour venir saluer le public, (Mamadou) Niang et Djibril (Cissé) m’attendaient à l’hôtel pour m’accueillir. Je vous jure que j’avais des frissons. Et quand je vous dis des frissons, c’étaient de vrais frissons ! Aujourd’hui, j’en ai encore à l’idée de revoir pas mal de mes anciens joueurs. Ça me procure un plaisir que vous ne pouvez pas imaginer. C’est comme si je rentrais à la maison, même si je n’ai passé que deux ans à Marseille. »