AA / Londres / Burak Bir
Un représentant britannique à l’ONU a exprimé mardi son inquiétude face à la reprise des attaques israéliennes et au blocage de l’acheminement de l’aide vers Gaza, avertissant que les Palestiniens, dont un million d’enfants, sont confrontés à la famine, aux maladies et à la mort.
« Il est inacceptable qu’Israël empêche l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis près de deux mois, exposant ainsi les civils palestiniens, dont un million d’enfants, à la famine, aux maladies et à la mort », a déclaré Ray Collins, sous-secrétaire d’État au Foreign Office.
Il a insisté sur le fait que les travailleurs humanitaires de l’ONU et d’autres organisations doivent pouvoir fournir une aide vitale en toute sécurité, conformément aux principes humanitaires dans la bande de Gaza.
« Nous sommes indignés par les récentes attaques, notamment la mort de membres du Croissant-Rouge palestinien et le bombardement d’un complexe de l’ONU le 19 mars », a affirmé Collins lors d’un débat public du Conseil de sécurité consacré à « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. »
Il a qualifié ces actes d’ »inexcusables » et a exhorté Israël à mener des enquêtes « complètes et transparentes » pour identifier et sanctionner les responsables.
– « La reprise des frappes doit nous alarmer »
Plus tôt dans la session, le ministre français des Affaires étrangères a également exprimé son inquiétude face aux attaques israéliennes persistantes, affirmant que la rupture du cessez-le-feu et la reprise des frappes israéliennes “doivent nous alarmer”.
« J’appelle Israël à lever toutes les restrictions afin que l’aide humanitaire puisse entrer dans la bande de Gaza », a déclaré Jean-Noël Barrot.
Le chef de la diplomatie française a souligné que la priorité est de mettre fin aux hostilités et de soulager les souffrances des civils.
« La reprise des frappes israéliennes est un dramatique retour en arrière », a-t-il déploré, précisant que plus de 1 300 personnes, dont de nombreux civils, femmes et enfants, ont été tuées depuis fin mars.
Il a réaffirmé qu’ »une solution à deux États est la seule voie vers une paix durable entre Israéliens et Palestiniens », tout en mettant en garde contre l’augmentation des colonies dans les territoires occupés de Cisjordanie, qui compromet cet objectif.
L’armée israélienne a relancé ses attaques contre Gaza le 18 mars, rompant l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu le 19 janvier avec le mouvement Hamas.
Depuis octobre 2023, plus de 52 300 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans l’offensive israélienne.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice concernant sa guerre contre l’enclave palestinienne.
* Traduit de l’Anglais par Adama Bamba