Le PSG a basculé du bon côté de la vie ce mardi soir à Londres, ramenant un but d’avance de sa demi-finale aller de la Ligue des champions. Ce n’est rien, ce n’est pas grand-chose, mais c’est un but, un immense but plein d’espoirs et de rêve qui rapproche le club français d’une incroyable finale après un parcours déjà historique dans cette édition. Sur deux rencontres, le plus fort finit toujours par se qualifier et pour l’instant, il s’appelle encore et toujours le PSG.

Plus furieux en seconde période, avec un Arsenal fâché, le combat s’est largement rééquilibré, les Anglais trouvant plus d’espaces sur les côtés, obligeant Gianluigi Donnarumma à renouer avec ses parades anglaises, Championnat d’Europe 2021 compris, peut-être compilées un jour dans le Guinness book. Le PSG s’est mis dans sa configuration « mon deuxième c’est souffrir », après avoir offert « mon premier, c’est plaisir » au début et par intermittence au retour des vestiaires, avec un Bradley Barcola ratant une énorme situation dans le sprint final (84e) et Gonçalo Ramos touchant la barre quelques secondes après.

Un but à 27 passes et neuf joueurs concernés

Dans ce match brillant, le PSG a montré ce qu’il a appris des tours précédents – la résistance – et a déroulé ce qu’il possède depuis toujours – des ressorts offensifs uniques, avec une possession qui cherche des failles et quand elles apparaissent, il mord jusqu’au but en transitions rapides. Le 0-1 interviendra ainsi après 27 passes, le ballon dans les pieds parisiens pendant 1′10′’ et neuf joueurs concernés. À Londres, le PSG a paru faire une taille de plus par rapport à sa demi-finale aller de Ligue des champions de la saison dernière et cette défaite (1-0) à Dortmund. Voilà des petits signes additionnés qui laissent entrevoir la possibilité d’une délivrance le 7 mai au Parc au retour.

L’entame de match parisienne aura constitué un chef-d’œuvre, remettant les pendules à l’heure d’été après les retards en automne, lors de la rencontre en phase de championnat (2-0 Arsenal). Il s’est passé tellement d’événements dans cette amorce qu’un livre pourrait lui être consacré, intitulé la masterclass de Luis Enrique. Voici les chapitres : but d’Ousmane Dembélé, son premier 28 jours après le dernier ; pénalty potentiel (16e) sur Khvicha Kvaratskhelia ; Arsenal étouffé par le pressing ; feu dans la défense à chaque vague offensive parisienne.

Et Marquinhos les a mis hors jeu

Le football, c’est aussi parfois son problème, ne dure pas qu’une trentaine de minutes mais quand les Gunners ont repris des forces et l’ascendant, de temps en temps, sur Paris, Marquinhos les a mis hors jeu. Bukayo Saka, le meilleur ailier d’Arsenal, trouvera une fois le cadre (43e), ce qui indique à quel point Nuno Mendes and Co ont réussi à réduire son influence. Comme ils sont plutôt parvenus à maîtriser les coups de pied offensifs de la formation de Mikel Arteta, incroyablement travaillés, à l’image du but de Mikel Merino de la tête annulé pour hors-jeu (47e).

Face à autant de maîtrise, avec un but rappelant celui de Liverpool dans sa finition avec Nuno Mendes à l’avant-dernière passe, le relais de Dembélé, un décalage à gauche cette fois (et à droite pour Bradley Barcola à Anfield), devant autant de facilités, il a presque surgi à la pause un regret : l’étroitesse du score. Désiré Doué, pourtant auteur de frappes lourdes, a vu la sienne stoppée en deux temps par David Raya (31e). Longtemps, on a cru que les équipes de la partie du 1er octobre avaient échangé les maillots pour rigoler tant Arsenal a ressemblé à une petite chose fragile qu’on froisse dès qu’on la touche.

Feuille de match

Mi-temps : 0-1.

Arbitre : M. Vincic (Slo).

But : Dembélé (4e).

Avertissements. Arsenal : Trossard (11e), Saka (43e). PSG : Hakimi (44e), Neves (46e).

Arsenal : Raya – Timber (White, 83e), Saliba, Kiwior, Lewis-Skelly – Rice, Merino, Odegaard (Nwaneri, 90e) – Saka, Martinelli, Trossard. Entr. : Arteta.

PSG : Donnarumma – Hakimi, Marquinhos (cap.), Pacho, Mendes – Ruiz, Vitinha, Neves (Zaïre-Emery, 89e) – Doué (Ramos, 76e), Dembélé (Barcola, 71e), Kvaratskhelia. Entr. : Luis Enrique.