Après plus de 50 ans en orbite, sa chute pourrait provoquer des dégâts sur notre planète. Aux alentours du 10 mai prochain, une partie d’une sonde spatiale datant de l’époque soviétique devrait en toute vraisemblance retomber sur Terre et possiblement entrer en collision avec la surface.
Comme l’explique un article de The Independent, l’alerte a récemment été lancée par un célèbre « traqueur de satellites », le Néerlandais Marco Landbroek, maître de conférence en surveillance optique de l’espace à l’Université technologique de Delft (Pays-Bas).
« Dans environ deux semaines, une rentrée atmosphérique inhabituelle et incontrôlée va se produire : une capsule d’atterrissage vieille de 53 ans provenant d’un vaisseau spatial soviétique en panne », affirme le Dr Landbroek dans une note de blog relayée sur son compte X.
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In about 2 weeks from now, an unusual #uncontrolled #reentry will happen: a 53-yr-old landing capsule from a failed Soviet #Venera mission stuck in Earth orbit. It will likely survive reentry.
(link to blogpost with more info including reentry forecasts, in next tweet) pic.twitter.com/PuuO5ZP00D— Dr Marco Langbroek (@Marco_Langbroek) April 25, 2025
Selon le spécialiste, l’objet en question provient de la sonde Kosmos 482, lancée par l’URSS en 1972 et qui avait pour but d’atteindre la surface de Venus dans le cadre du programme Venera. La mission avait toutefois débouché sur un échec et depuis, l’engin spatial est resté « bloqué en orbite terrestre », comme l’indique le chercheur.
Des risques « pas particulièrement élevés, mais pas nuls »
La capsule d’atterrissage amenée à retomber sur terre dans quelques jours mesurerait environ un mètre de diamètre et pèserait un peu moins de 500 kilogrammes. « Comme il s’agit d’un atterrisseur conçu pour survivre au passage à travers l’atmosphère de Vénus, il est possible qu’il survive intact à l’entrée dans l’atmosphère terrestre », précise le Dr. Landbroek, cité par The Independent.
Dans ce cas de figure, l’impact pourrait être « violent » selon le spécialiste. Ce dernier estime en effet que compte tenu de ses caractéristiques, la sonde pourrait entrer en collision avec la surface de la Terre à une vitesse de 250 km/h et provoquer un impact similaire à celui d’une petite météorite. « Les risques encourus ne sont pas particulièrement élevés, mais pas nuls », résume l’expert, toujours cité par le média britannique.
La chute prévue aux alentours du 10 mai
Pour l’heure, la date précise de la chute de l’engin spatial reste toutefois difficile à déterminer. « D’après notre modélisation actuelle, cela devrait avoir lieu vers le 10 mai, à quelques jours près, explique le traqueur de satellite. Ces derniers mois, le modèle indique systématiquement une entrée dans l’atmosphère autour des 9 et 10 mai 2025. »
« L’incertitude quant à la date diminuera à mesure que nous nous rapprocherons de la rentrée réelle, mais même le jour même, les incertitudes resteront grandes », ajoute le chercheur, qui assure par ailleurs qu’il va continuer à suivre avec attention les données concernant cet objet dans les jours à venir.
Incertitude majeure autour de la zone d’impact
Une autre incertitude majeure concerne l’endroit où la capsule est amenée à retomber sur notre planète. « Avec une inclinaison orbitale de 51,7 degrés, la rentrée peut se produire n’importe où entre la latitude 52 Nord et 52 Sud », indique ainsi le Dr. Landbroek.
La zone ainsi définie est particulièrement étendue. A priori, les seuls territoires à l’abri de l’impact sont les deux pôles, ainsi que les territoires situés dans le nord de l’Amérique (Canada et Alaska) et dans le nord du continent eurasien (Scandinavie et la majeure partie de la Russie). Toutes les autres régions du globe pourraient donc potentiellement être concernées par cet événement à surveiller de très près.