« En voulant pêcher un vélo, on a pêché une grenade. » C’est une découverte aussi insolite que potentiellement explosive qui a eu lieu à Rennes (Ille-et-Vilaine). Mardi 29 avril 2025, trois pêcheurs amateurs s’amusent depuis 8 h 30 à pêcher à l’aimant dans la Vilaine, au niveau de la passerelle Zola-Chateaubriand dans le centre-ville de la capitale bretonne. Après avoir notamment récupéré des vélos, un coffre-fort ou encore une poussette, le trio tombe sur les coups de midi sur… une grenade.

« J’ai remonté mon aimant et vu la grenade avec le manche et la goupille. J’ai dit aux gars : stop on arrête, j’ai une grenade ! Et je l’ai rejeté à l’eau, raconte Tristan l’un des pêcheurs. Des balles on a déjà vu, mais jamais de grenade on ne joue pas avec. »

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Les démineurs en chemin

Rapidement, les pêcheurs sortent la grenade de l’eau et appellent la police dans la foulée. Alerté cette dernière a mis en place un périmètre de sécurité et interdit l’accès à la passerelle jusqu’à nouvel ordre.

photo un périmètre de sécurité a été mis en place le temps des opérations de déminage.  ©  ouest-france

Un périmètre de sécurité a été mis en place le temps des opérations de déminage. Ouest-France

Dans le même temps une unité de démineurs, basée à Nantes (Loire-Atlantique) est attendue sur place. Les pêcheurs eux restent sur place « pour récupérer notre aimant… Après ça on arrête. »

Une pratique encadrée

La pêche à l’aimant est une pratique qui tend à se développer mais elle est strictement encadrée. Bien que présentée comme une dépollution bénévole des cours d’eau, cette activité est considérée comme illégale si elle est effectuée sans autorisation administrative.

« Dans les cours d’eau, canaux et plans d’eau relevant du domaine public fluvial, l’autorisation du propriétaire des biens (Région Bretagne ou État en Ille-et-Vilaine) est requise », rappelle la préfecture d’Ille-et-Vilaine sur son site internet.