Il y a le timbre de voix, doux, suave, précis. Et il y a les mots puissants et sincères. Bien planté sur ses deux pieds, Dominique A, sur la scène nantaise de la Bouche d’air, captive d’entrée de jeu. Pour ce concert revisitant ses trente ans de carrière, le Rezéen a eu la jolie idée de tricoter un trio. À ses côtés, Julien Noël, aux claviers, et Sébastien Boisseau, à la contrebasse, sont des complices idéaux.
Miel
Eleor, Au revoir mon amour, Dernier appel de la forêt, Le Courage des oiseaux, La relève… Difficile de ne pas se laisser embarquer par l’intensité des morceaux, servis dans des versions intimes ou rock. Difficile de ne pas être emporté par la beauté de la langue du poète à la gestuelle de danseur. C’est du miel pour les oreilles, de la pure consolation. Un concert qui sonne aussi juste, ça fait du bien. « Je ne sais jamais à quoi m’attendre avec Nantes, s’amuse Dominique A. Soit c’est le frigidaire, soit c’est Cayenne, ou Alicante. Ce soir, c’est Alicante. »
Isabelle MOREAU.