Christiane Taubira, Barbara Hendricks, Charline Vanhoenacker, François Morel, Miguel Bonnefoy, Marie-Hélène Lafon, Clara Ysé, Daniel Pennac, Bertrand Belin, Sylvain Prudhomme… Plus de 130 auteurs et artistes sont attendus du 27 mai au 1er juin à la 9e édition du festival marseillais Oh les beaux jours !, le rendez-vous de la littérature d’ici et d’ailleurs, du réel et de l’imaginaire. On retrouve pêle-mêle lectures musicales, siestes acoustiques, concerts, performances collectives et des rencontres nombreuses avec des auteurs à « haute exigence littéraire » dans « neuf lieux de la ville » tels que la cour d’honneur du conservatoire Pierre-Barbizet, la Criée, le Mucem, l’Alcazar.
L’autrice Maylis de Kerangal de retour au festival marseillais. / Photo Valérie Vrel
A comme auteurs. Avis aux férus de livres, ils sont plus de 130 auteurs et artistes présents du 27 mai au 1er juin pour « des frictions littéraires inattendues ». Parmi ces écrivains, certains sont bien connus des lecteurs. Ils viennent pour la première fois au festival ou font leur retour : Maylis de Kerangal qui revient avec Jour de ressac et Nicolas Ducrozet avec Autoportrait sans moi.
Il y a les incontournables : Mazarine Pingeot, Adrien Bosc, Gérard Mordillat, Rebecca Lighieri, Jérôme Ferrari, et des coups de cœur comme Constantin Alexandrakis qui dénonce, dans L’hospitalité du démon, les violences sexuelles subies quand il était enfant. Plus à l’international, le Hongrois Laszlo Krasznahorkai, l’Israélienne Zeruya Shalev seront de la partie.
C comme création. Place à la pop culture ! La soirée d’ouverture est consacrée à une création originale autour d’une icône de la chanson française, Mylène Farmer La nuit Mylène. Tout est chaos ? le 29 mai à La Criée. Une carte blanche est donnée à plusieurs écrivains (Arnaud Cathrine, Grégory Le Floch) qui « raconteront » la chanteuse franco-canadienne à travers des textes.
L’humoriste François Morel sera lui aussi au festival « Oh ! Les beaux jours ! » / Photo Serge Mercier
D comme dérision. Entre les humoristes et le festival s’est noué un lien indéfectible. Vous croiserez Charline Vanhoenacker présente sur les ondes de France Inter le 31 mai au conservatoire Pierre-Barbizet autour d’une performance collective Écrire pour résister, en partenariat avec Kometa, revue qui raconte le monde qui bascule. Ce soir-là, Pierre Ducrozet, Karim Kattan, Delphine Minoui et Blandine Rinkel troqueront leurs stylos contre un micro de stand-up, portés par l’énergie et l’audace de la journaliste et humoriste belge et l’électro-pop raffinée de Maison Pierō. François Morel et son fils Valentin, avec Daniel Pennac (Chagrin d’école, Au bonheur des ogres) et le pianiste Antoine Sahler, se retrouvent le samedi 31 mai à La Criée à l’occasion d’une lecture musicale, J’ai beaucoup d’amis et chacun est le meilleur.
E comme entretiens. Autres temps forts, les grands entretiens qui font « l’identité » de l’événement, avec entre autres, la romancière Marie-Hélène Lafon dont l’œuvre est en partie consacrée « au Cantal, le lieu de son enfance » le jeudi 29 mai à la Criée, l’autrice pour la jeunesse, Susie Morgenstern le samedi 31 mai à la Criée et l’écrivaine israélienne Zeruya Shalev (Prix Femina Étranger en 2014 pour Ce qui reste de nos vies) aussi le samedi 31 mai à la Criée.
La chanteuse lyrique Barbara Hendricks participera à une lecture musicale avec Christiane Taubira lors du festival « Oh ! Les beaux jours ». / Photo Cyril Hiély
H comme humanisme. Les différents intervenants se nourrissent de leur propre histoire, observent ce qui se passe autour d’eux. Le festival accueille à La Criée le vendredi 30 mai, deux très grandes personnalités féminines, Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux et la chanteuse Barbara Hendricks. « Ce sont deux femmes d’exception réunies autour d’une lecture musicale, La bibliothèque idéale. Elles sont très amies dans la vie, ont beaucoup de choses à dire sur la société et l’évolution du monde et seront accompagnées à la guitare par Ulf Englund, le mari de Barbara Hendricks », explique-t-on du côté de l’organisation.
P comme poésie. On se laisse porter par la voix des autres. Le 1er juin au Mucem, fort Saint-Jean, face à la mer, la chanteuse Clara Ysé, donnera une lecture musicale, Vivante. La jeune femme récemment ovationnée au Cepac Silo à Marseille a publié l’an dernier son premier recueil de poésie et a composé un très bel album intitulé Oceano Nox. Avec le pianiste Camille El Bacha, « elle donnera voix à ses poèmes et interprétera quelques-unes de ses chansons ».
V comme voyages. L’écrivain installé à Arles, Sylvain Prudhomme a parcouru environ 2 500 km en stop de la Californie au golfe du Mexique. « De ce périple marqué de nombreuses rencontres, dans un contexte de forte tension entre les États-Unis et le Mexique, l’auteur en a tiré un livre, Coyote (le surnom des passeurs, NDLR) ».
Sylvain Prudhomme sera dans la cour d’honneur du conservatoire Pierre-Barbizet le 1er juin avec le comédien Fabien Bergès. Miguel Bonnefoy dans Le Rêve du jaguar transporte le lecteur au Venezuela, pays de ses origines, à l’Alcazar le 30 mai. Il sera question d’un autre voyage, plus intérieur celui-là, celui d’Hélène Gaudy, le jeudi 29 mai à la Criée, « à la recherche de son père, un artiste engagé et secret » dans son dernier roman Archipels.
Le festival Oh ! Les beaux jours ! à Marseille du 27 mai au 1er juin dans neuf lieux de la ville. Tarifs et programmation complète sur : ohlesbeauxjours.fr.