Posted On 30 avril 2025
L’éradication systématique du stationnement, la coercition contre les voitures n’améliorent ni la qualité de l’air, ni la sécurité des déplacements dans l’espace public. La CGT de M’Tag alerte sur les accidents de plus en plus nombreux entre vélos, trottinettes et tram. Un homme de 20 ans, circulant à trottinettes a encore été grièvement blessé vendredi dernier sur la voie tram.
« Cet événement tragique met une nouvelle fois en évidence les dangers croissants liés à la cohabitation entre les transports collectifs et les nouvelles mobilités individuelles », expliquent les responsables syndicaux, exprimant leur « vive inquiétude face à la fréquence et à la gravité croissante de ces incidents. Nous savons que de nombreux autres accidents sont évités chaque jour grâce au professionnalisme et à la vigilance de nos conducteurs » (DL du 29/4/25)
La cohabitation du tram avec les vélos, les trottinettes et certains « usagers » devient de plus en plus problématique
Y. MONGABURU (Verts/Ades) AURA ÉTÉ UNE CATASTROPHE
L’instauration de nouveaux modes de déplacements s’est effectuée dans une improvisation coupable. Pendant que Yann Mongaburu (Verts/Ades) alors chargé des déplacements à la Métropole pérorait sur la « Métropole, un temps d’avance » (!) il accumulait les déficits, les retards en investissements pour le matériel roulant, inscrivait dans le marbre du PDU (plan de déplacements) la participation des usagers à hauteur de 30 % des recettes en 2030 et ne réalisait pas 1 km de tram supplémentaire.
LA PREMIÈRE VICTIME : LES PIÉTONS
En parallèle vélos et trottinettes étaient lancés sans aucun plan d’ensemble et cohabitation organisée entre eux, les transports en communs et les piétons. Le résultat est connu. La première victime sont les piétons qui craignent de sortir de leur immeuble, de marcher sur les trottoirs, voyant surgir un vélo ou une trottinette à fond la caisse. S’ajoutant au risque d’agression, de vol à la tire, à la mendicité agressive, et à la chaussée défoncée. Alors qu’ils ont la part modale la plus importante dans les déplacements et qu’ils devraient être chouchoutés.
ZONES PIÉTONNES : TOUT LE MONDE DEVRAIT METTRE PIED À TERRE
La municipalité qui étend les zones piétonnes n’est pas parvenue non plus à en faire une zone apaisée où tout le monde met pied à terre. La Grande Rue par exemple est traversée de vélos, de trottinettes, encombrées de bandes à chiens allongés sur le sol : le piéton doit accomplir un véritable gymkhana, surveiller à droite, à gauche, devant, derrière. Quel plaisir de déambuler dans le centre ville ?
Client sortant d’un magasin heurté par un vélo, passage piéton défoncé …
LA FRÉQUENTATION DE GRENOBLE EN PANNE
La suppression de 1200 places de stationnement n’a donc en rien amélioré la qualité de vie et de déplacements. Par contre elle a des effets délétères sur la fréquentation de la ville. En termes de résultats la municipalité a bien tout faux.
POUR LA CGT : « IMPERATIF D’AGIR RAPIDEMENT »
La CGT demande que soit rappelé « de manière claire et visible les règles de circulation, les bons comportements et les comportements responsables à adopter à proximité des lignes de tramway et de bus ». Pour elle, « il est impératif d’agir rapidement avant qu’un autre drame ne survienne ».
POURQUOI PAS D’AMENDES À CEUX QUI NE RESPECTENT RIEN ?
Sur la propreté, à quelques mois des élections municipales, Gilles Namur (Verts/LFI) vient d’annoncer des amendes contre ceux qui salissent la ville. On ne sait pas ce qu’il en sera, mais pourquoi ne rien faire pour faire respecter la cohabitation des modes de déplacements ? Pourquoi aucune sanction alors que la municipalité pourchasse encore les automobilistes.
Ils sont bien en bout de course. La vision idéologique de la ville aboutit à des échecs répétés, à des mises en danger des usagers. La municipalité refuse de se remettre en cause et Laurence Ruffin, la candidate de Piolle, se situe dans une inquiétante continuité.
Rue Hoche, boulevard Gambetta, les reports de circulation posent des problèmes aux habitants, aux usagers et aux écoles
LE GROUPE D’OPPOSITION VEUT REPENSER LES DÉPLACEMENTS
Le groupe d’opposition travaille à repenser l’organisation des déplacements en introduisant du bon sens, de la souplesse, en prenant en compte tous les paramètres. Il n’est pas question de faire des voiries de la ville des voies de transit pour ceux qui veulent traverser la ville et n’apportent rien.
AGUTTE SEMBAT, SAINTE CLAIRE/NOTRE DAME, RUE DE STRASBOURG…
Mais boulevard Agutte Sembat pour soulager la rue Hoche et le boulevard Gambetta et permettre l’accès rue de Belgrade, place St Claire et Notre Dame, en permettant à nouveau l’accès il est possible de réorganiser sans rien casser. Possible aussi de garantir le stationnement et le passage rue de Strasbourg. Rétablir le stationnement en épi avenue de Washington. Retrouver du stationnement permettant de desservir les zones piétonnes. Garantir ces dernières afin que le piéton puisse marcher en toute sécurité.
Faire respecter les trottoirs et la séparation vélo/trottinettes et piétons. Alain Carignon et le groupe d’opposition échangent avec les acteurs de tous les quartiers afin de proposer ces aménagements au vote des grenoblois l’année prochaine.
DANGEREUSE, NUISIBLE, N’AMEÉLIORE PAS LA QUALITÉ DE L’AIR
Il y a en effet urgence à mettre un terme à la grande pagaille de la circulation : elle est dangereuse pour les usagers, elle est nuisible à l’attractivité de la ville et au fonctionnement de sa vie commerciale, elle éloigne des catégories entières d’habitants, elle n’améliore pas la qualité de l’air.
L’alerte de la CGT qui dénonce le stress des conducteurs de tram qui doivent quotidiennement essayer d’empêcher le drame d’un accident mortel vient conforter cette urgence ressentie par tous.