Les boutiques étaient bien ouvertes ce vendredi à Rennes. « Et elles vont le rester », martèle la direction de l’entreprise Kaki Crazy. Cette société basée au Rheu (Ille-et-Vilaine) exploite 27 boutiques de prêt-à-porter, dont 16 dans son seul fief de Rennes, mais aussi à Nantes, Vannes, Saint-Malo et Fougères, a été placée en redressement judiciaire en raison de difficultés financières. Dans la capitale bretonne, l’enseigne fondée en 1987 est présente depuis près de quarante ans.

Ses boutiques Crazy Republic, Kaky Crazy Station ou encore Scott (pour les chaussures) font partie des magasins incontournables de plusieurs générations. Mais ils ne sont pas épargnés par la crise qui frappe le secteur très concurrentiel de l’habillement et du prêt-à-porter.

Pour y faire face, la société qui fait travailler 200 équivalent temps plein a sollicité le soutien d’un administrateur judiciaire. Va-t-elle fermer des magasins ? « C’est très prématuré de le dire. Notre but, c’est de relancer l’entreprise et la dynamique. Les difficultés financières, on ne les nie pas, mais on va y faire face et travailler pour tout relancer », explique un porte-parole de l’entreprise, qui veut « préserver un maximum d’emplois ».

Le chiffre d’affaires en baisse

Ces quatre derniers mois, l’ensemble de ses boutiques a accusé une baisse de chiffre d’affaires de 15 %. Une dégringolade qui s’explique par de multiples facteurs, notamment les difficultés d’attractivité des centres-villes où les magasins sont implantés. Ajoutez à cela des loyers en hausse de 10 %, des fermetures prolongées liées au Covid et des prêts garantis par l’État à rembourser et vous obtiendrez une liste quasi exhaustive des cailloux dans la chaussure de l’enseigne.

La direction de Kaki Crazy espère préserver un maximum des 200 équivalent temps plein qu'elle fait travailler à Rennes, Nantes ou Vannes. La direction de Kaki Crazy espère préserver un maximum des 200 équivalent temps plein qu’elle fait travailler à Rennes, Nantes ou Vannes.  - C. Allain/20 Minutes

A Rennes, le magasin Crazy Republic a également souffert des dégradations et pillages commis en marge de manifestations contre la réforme des retraites (en mars 2023) puis contre la loi Immigration (en janvier 2024). Conséquence : « Les frais d’assurance ont augmenté de 30 % », affirme la direction.