À la suite de la condamnation de Marine Le Pen en première instance à quatre ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’inéligibilité, dont elle a fait appel, « pour détournement de fonds publics dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens du FN », le Rassemblement national organisera, ce 6 avril, à Paris, une manifestation de soutien à sa présidente. À Marseille, un meeting de ce parti était également programmé à La Capelette, dès ce 5 avril.
Des opposants au RN ont riposté simultanément, place Castellane où 300 personnes environ se sont mobilisées pour une sorte de contre-manif. « Quand ce parti organise des meetings, a expliqué l’une d’elles, il est important de montrer qu’il y a des gens qui s’opposent à son projet raciste et à ses idées fascistes. »
Dans les rangs, diverses organisations étaient représentées. Parmi elles, Les Jeunes communistes des Bouches-du-Rhône, le Mouvement National Lycéen (MNL), des sympathisants de la cause palestinienne ou encore le mouvement « Réinventer la gauche », dont Georges, retraité, est adhérent.
« Il faudrait que le droit soit respecté »
« Marine Le Pen n’est pas innocente et il faudrait que le droit soit respecté, sinon on en arrive à ce que fait Donald Trump aux États-Unis où il bafoue la justice, estime ce dernier qui a participé à cette contre-manif « de manière tout à fait spontanée. » On ne doit pas en arriver là, en France où la justice est appliquée à la lettre. D’ailleurs, Marine Le Pen, elle-même, a droit de faire appel, alors que les faits qui lui sont reprochés sont graves. Il y a eu un jugement, point final. »
Après une prise de parole de certains intervenants, ce rassemblement statique a été ponctué par une distribution de tracts et des slogans divers : « Massilia antifascista », « Bardella, Le Pen : Marseille n’est pas à vous » ou encore « À bas l’Etat, les flics et les fachos ».