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Jean-Marc Aubert

Publié le

30 avr. 2025 à 17h31

Le quatrième centre de formation des policiers municipaux du territoire sera opérationnel au premier trimestre de l’année 2027 sur le site du Centre national de la fonction publique territoriale -CNFPT- dans le Parc d’Euromedecine, en limite de Grabels, à Montpellier.

C’est là que, ce mardi 29 avril 2025, le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, la président de la Région Occitanie, Carole Delga, le maire et président de la Métropole de Montpellier, Michaël Delafosse, le sénateur Hussein Bourgi, le vice-président de la Métropole et maire de Jacou, Renaud Calvat et le président national du CNFPT, Yohann Nédelec ont scellé la première pierre. Pendant cette cérémonie à laquelle participaient des représentants de la police nationale -DIPN 34-, de la police municipale et le Sdis 34, les ouvriers ont cessé les coups de tractopelles engagés pour la démolition du bâtiment actuel du CNFPT de 4 000m2, sur un terrain de 16 500m2. Il abritera donc en 2027 ce Centre de formation, installé ici après les trois autres existants à Aix-en-Provence, Angers et Meaux-Villenoy.

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« Ce nouvel équipement s’ajoute au rayonnement de la Métropole de Montpellier, pour un maire, un investissement constitue un plus dans l’effectif et dans le partenariat avec les autres services en charge de la sécurité. 130 communes sur les 340 dans l’Hérault sont dotées d’une police municipale, rurale ou de gardes-champêtres » a relevé le préfet.

Le sénateur Hussein Bourgi lors des discours à Euromédecine
Le sénateur Hussein Bourgi lors des discours à Euromédecine (©JMA / Métropolitain)

Michaël Delafosse a expliqué pourquoi les policiers municipaux de Montpellier sont armés : « Ce n’est pas pour jouer les Rambo, c’est un gage de protection. Dans notre pays, comme l’actualité le montre souvent, quand vous portez une uniforme, vous êtes victime d’une violence aveugle. Pour rentrer dans des quartiers pour faire respecter la zone de droit, il faut que nos agents portent l’uniforme et une arme ». En présence du commissaire divisionnaire François Bargel, numéro 2 de la DIPN 34 et de Sébastien Cote, adjoint en charge de la sécurité, il a rappelé « la complémentarité exemplaire qui existe entre la police nationale, municipale, la police métropolitaine des transports et les agents du GSRI ».

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Michaël Delafosse s’est dit satisfait des actions conjointes menées contre la criminalité et la délinquance « avec des policiers nationaux et municipaux qui, outre ce nouveau centre de formation, bénéficieront des acquis que dispenseront bientôt l’Académie de police implantée à Montpellier ». Le projet est bien avancé, ainsi que celui de la construction de l’Hôtel des sécurités à Celleneuve.

Des bâtiments futuristes abriteront le centre de formation des policiers municipaux à Montpellier
Des bâtiments futuristes abriteront le centre de formation des policiers municipaux à Montpellier (©JMA / Métropolitain)

Enchantée, Carole Delga s’est souvenue d’avoir réalisé sa formation d’attachée territoriale au CNFPT de Montpellier, avant d’y enseigner et d’être membre du jury. « Nous avons besoin dans nos agglomérations et villages ruraux de ces policiers municipaux ». Présent, Stéphan Rossignol, maire de La Grande-Motte et son directeur de la police municipale, Jean-Michel Weiss ont acquiescé.

« Le futur équipement du centre de formation accueillera de 22 à 25 promotions annuelles de stagiaires en formation initiative d’application, soit plus de 400 apprentis issus des régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine. Il comprendra l’ensemble des structures spécifiques nécessaires à la formation des policiers municipaux, notamment des espaces de mise en situation diverse, un plateau route permettant la simulations des interventions routières, un stand de tir et deux dojos » a révélé Hervé Nédelec.

Les bâtiments actuels du CNFPT en cours de démolition à Euromédecine
Les bâtiments actuels du CNFPT en cours de démolition à Euromédecine (©JMA / Métropolitain)Un coût de 22M€

Coût de cet équipement futuriste : 22M€. Il s’ouvrira sur un vaste parking paysager, avec une entrée depuis l’avenue des Apothicaires, à Euromédecine, via un hall d’accueil lumineux. Les deux architectes du cabinet montpelliérain choisi ont présenté les infrastructures, lors de cette cérémonie.

Selon le CNFPT, la France compte à ce jour environ 30 000 policiers municipaux, ruraux et gardes-champêtres dans 4 500 communes, avec des polices intercommunales, comme celle du Grand Orb qui existe à Lunas-les-Châteaux-Le Bousquet d’Orb, dans les hauts cantons de l’Hérault. 80% des unités sont armées, dont 54% d’armes létales. En 2024, environ 25 000 policiers ont suivi une formation. Le président Hervé Nédelec évoque les perspectives d’évolution de formation : « rendre plus efficientes et opérationnelles les formations des agents et des directeurs des polices municipales, renforcer la sécurité de ces formations par l’armement, les techniques professionnelles d’intervention, la déontologie, les formations de brigades cynophiles, avec deux arrêtés permettant d’externaliser la loi de sécurité globale confiée au CNFPT ».

À l’instar des policiers nationaux, des gendarmes et des douaniers, les policiers municipaux et plus précisément les brigades de nuit, comme à Montpellier, sont de plus en plus exposés aux refus d’obtempérer générant des courses-poursuites spectaculaires, mettant en danger leur vie, mais aussi celle d’autrui (conducteurs, piétions, etc.), comme c’est régulièrement évoqué lors du Beauvau des polices municipales au ministère de l’Intérieur. Qu’elles soient créées ou renforcées, les polices municipales ont de beaux jours devant elles, notamment dans l’Hérault.

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