Comme chaque année, ce sont les développeurs italiens de Milestone qui se sont attelés à recréer au mieux le championnat du monde MotoGP. Après plusieurs années troubles pour la licence, la reprise par le studio italien, bien connu également pour ses titres de World Superbike ou de Motocross a permis, au fil des années, d’affiner un jeu qui reste aujourd’hui encore de grande qualité. La promesse est toute simple : une immersion totale dans le monde des Grands Prix. Et nous serions tentés de dire que c’est réussi !

Si en solo, les modes de jeu sont globalement ce qui est attendu, avec un mode Grand Prix, un mode championnat où vous pouvez incarner les pilotes officiels, des modes contre le chrono et un multijoueur à deux sur écran splitté (ajout de ces dernières années bien appréciable, tout le monde ne souhaitant pas nécessairement jouer en ligne), ce qui nous intéresse est le mode carrière, revu et corrigé cette année.

L’immersion totale

Après avoir notamment ajouté dans MotoGP 24 les transferts entre écuries, certains pilotes pouvant donc rouler pour d’autres marques au fil de leur carrière, MotoGP 25 va encore plus loin dans cet aspect. Les pilotes Moto3 et Moto2 peuvent ainsi monter de catégorie, et venir écrire leur propre histoire. Ce qui va permettre de donner un dynamisme à un mode carrière qui pouvait par le passé se résumer à une série de courses. Ici, et certains autres jeux pourraient en prendre de la graine, l’immersion est poussée, avec l’intégration des séances d’essais de pré-saison et entre certains Grands Prix, que l’on choisisse la saison avec le nombre total de courses, ou seulement 11 Grands Prix pour aller plus vite de saison en saison. Cette année et pour la première fois, il est possible de développer les machines entre les courses, et donc la grille en elle-même pourra fluctuer de saison en saison.

Avec l’intégration du système de concessions, utilisé dans la vie réelle également, vous aurez beaucoup plus de possibilités de développement si vous avez une Honda ou une Yamaha, que si vous avez une Ducati. Chaque moto dispose de ses caractéristiques propres, et vous pouvez ainsi les ajuster en demandant des développements à votre équipe, pour avoir une moto se rapprochant de votre style. Votre serviteur ayant décidé de débuter sa carrière chez Ducati Gresini, il n’y a bien que sur l’électronique que l’on peut influer un peu ! Mais avec de vrais changements, que l’on peut observer en essais, en réglant différemment sa première moto de la deuxième. Cela permet de se sentir plus investi dans sa carrière.

Au niveau pilote pur, de nouveaux modes de jeu, qui viennent s’intégrer au mode carrière, permettent de rester dans le personnage entre les courses. Avec des épreuves de flat track, minimoto et Supermotard, il est ainsi possible de s’adonner à d’autres disciplines à l’entraînement, exactement comme le font les pilotes dans la vie réelle. Jorge Martín peut en témoigner, lui qui avait aggravé sa première blessure en chutant à l’entraînement en motocross… Ces ajouts sont ludiques, courts et sont les bienvenus pour souffler entre les séances des week-ends officiels, qui peuvent parfois s’avérer pesantes tant on se prend au jeu de se concentrer sur le moindre point de corde et la moindre modification du comportement de sa machine.

Les décisions des commissaires du MotoGP viennent également influer sur les courses en elle-même, et une nouvelle fois, l’immersion s’en retrouve augmentée. Après un léger contact avec un concurrent, on connaît quelques secondes de tension, en voyant apparaître le message « Enquête en cours », qui se traduit parfois par un Warning ! Comme toujours, au bout de cinq warnings, la direction de course inflige un long lap, mais elle peut également décider de directement donner la pénalité maximale si l’incident est trop important. C’est déjà arrivé à votre serviteur, nous allons l’avouer…

Soigner ses relations…

Le système de rivalités entre pilotes, introduit cette année, peut sembler anecdotique, mais il ne l’est pas du tout ! Prenons pour exemple Fabio Quartararo, avec qui nous nous sommes chamaillés sur une course. Un petit message négatif sur les réseaux sociaux du jeu, et le Français se retrouvait en colère contre nous… et il le montrait en piste ! Plus agressif, voulant à tout prix dépasser, la lutte contre lui était plus difficile, mais cela peut être le cas dans la réalité également, demandez donc à Marc Márquez et Valentino Rossi.

Ajoutez à cela un nouveau moteur graphique, Unreal Engine 5, qui offre notamment de nouvelles possibilités en termes de luminosité en conditions changeantes, des physiques toujours aussi poussées et exigeantes, mais pouvant être atténuées dans un nouveau mode de conduite « Arcade », et MotoGP 25 réussit exactement là où doit fonctionner un jeu officiel. Seules les parties en lignes n’ont pas pu être testées en raison de l’absence de joueurs, mais nulle doute que ce sera toujours aussi bien pensé que sur les opus précédents. En solo, on a l’impression pendant quelques minutes d’être un véritable pilote de MotoGP, avec des choix à prendre, des rivalités à soigner, et l’immersion est donc au rendez-vous. Seul bémol sur l’IA adaptative, qui est meilleure que sur l’opus 2024, mais toujours en proie à être meilleure sur certains circuits que sur d’autres. Il faudra parfois repasser à l’ancien système par pourcentage pour adapter parfaitement son expérience de jeu.

MotoGP 25 est disponible dès ce mercredi 30 avril sur PS5, PS4, Xbox Series S/X, Xbox One, PC et Nintendo Switch.