Washington voit, depuis plusieurs semaines, défiler les géants de la tech devant les juges fédéraux, à l’initiative de la Federal Trade Commission (FTC). Après Meta – son procès a débuté lundi 14 avril 2025 –, c’est au tour de Google, reconnu coupable en août 2024, de venir défendre ses intérêts face aux magistrats. Le cœur du procès réside dans la potentielle amputation de Google de son logiciel Chrome, dont la valeur est estimée entre 15 et 20 milliards de dollars, selon une étude Bloomberg. L’entreprise de Mountain View espère ne pas en arriver là.
Pour Meta, la FTC affirme qu’elle n’aurait jamais dû acquérir Instagram en 2012 pour 1 milliard de dollars et WhatsApp en 2014 pour 19 milliards de dollars. L’agence demande désormais que ces filiales soient détachées de la maison mère californienne.
Quant à Google, la firme est accusée d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché des outils de recherche en ligne pour consolider son monopole. On reproche à l’entreprise d’avoir conquis près de 90 % du marché américain tout en entravant ses concurrents (DuckDuckGo et Bing de Microsoft étant les principaux sur ce segment).
Elle aurait dépensé jusqu’à 26 milliards de dollars par an, selon les estimations, pour conclure des accords visant à faire de Google le moteur de recherche par défaut sur Firefox, Safari ou encore les appareils Android. Cela lui a permis de récolter plus de données utilisateurs que ses rivaux, et ainsi de perfectionner son produit.