L’Ille-et-Vilaine est touchée par de nombreux cas de méningite depuis plusieurs mois. L’Agence régionale de santé (ARS) travaille à identifier les potentiels cas contact.

La région rennaise est de nouveau touchée par des cas de méningite à méningocoques. Deux adolescents de 16 et 19 ans contaminés par la méningite à méningocoques B ont été hospitalisés en réanimation respectivement lundi et mercredi au CHU de Rennes, annonce l’Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué transmis au Figaro, confirmant une information de Ouest-France .

Les équipes de l’ARS «travaillent à l’identification des contacts afin de prendre toutes les mesures nécessaires». «Le séquençage des souches de ces deux cas d’infections invasives à méningocoques de sérogroupe B va être fait par le Centre National de Référence de l’institut Pasteur», précise l’agence dans son texte.

Ces deux cas ne sont pas une nouveauté en Ille-et-Vilaine. Une adolescente de 18 ans est décédée à Rennes le 5 février. Dans la foulée, l’ARS de Bretagne avait annoncé le 1er mars lancer une campagne de vaccination «de grande ampleur» pour 100.000 jeunes de 15 à 24 ans sur le territoire de Rennes métropole après plusieurs cas de méningites. «À ce jour, 64.152 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin», précise l’ARS ce mercredi.

En France, une recrudescence de cas d’Infections invasives à méningocoques (IIM), dont celles liées au sérogroupe B, a été observée au cours de la saison 2024-2025 «avec un nombre particulièrement élevé de cas en janvier», indique l’ARS dans un communiqué. Le territoire de la métropole rennaise, soit près d’un demi-million d’habitants, se trouve «particulièrement concerné par cette situation».

Vaccination élargie

Depuis décembre, l’ARS de Bretagne est «intervenue autour de plusieurs situations d’infections invasives à méningocoques de type B en Ille-et-Vilaine, notamment en prenant en charge les cas détectés et les personnes contacts», avec notamment deux foyers dans une école de commerce rennaise et au sein d’une famille.

La vaccination contre les méningocoques, déjà élargie au niveau national depuis janvier, va encore aller plus loin face à la flambée des cas de méningites et d’autres infections à ces bactéries, selon une annonce du ministère de la santé le 24 avril. Selon les derniers chiffres donnés par Santé publique France, plus de 600 cas d’infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l’année, un niveau sans précédent depuis 2010.

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La hausse était déjà sensible depuis plusieurs années, ce qui avait conduit les autorités sanitaires à déjà élargir la vaccination pour répondre à la montée en puissance de nouvelles souches: A, Y et W, cette dernière étant particulièrement meurtrière. Elles ont quasiment supplanté le méningocoque C, qui était ciblé de manière unique par un vaccin. Toutefois, la souche B – cible d’un autre vaccin – reste la plus répandue.