Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
30 avr. 2025 à 10h32
; mis à jour le 30 avr. 2025 à 10h35
Nouvelle affaire de refus d’obtempérer nocturne, à Montpellier : dans la nuit de lundi 28 avril à ce mardi 29 avril 2025, vers 3h30, un équipage de voie publique de la police nationale tombe sur une voiture avec deux occupants à bord roulant à vitesse excessive dans un rond-point de l’avenue de l’Europe, dans le quartier de la Mosson. Plus dangereux, elle effectue des embardées.
Le conducteur refuse de se soumettre au contrôle et les policiers entament une course-poursuite, gyrophare et sirène actionnés. Après avoir tenté de fuir, le chauffard stoppe à un feu rouge. Alors que les policiers s’approchent de l’habitacle, il enclenche soudain une vitesse et redémarre à vive allure, mais il cale quelques dizaines de mètres plus loin. Les deux occupants sont finalement interpellés sans incident.
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Il s’avère qu’il s’agit de deux adolescents âgés de 16 ans, le conducteur domicilié à Saussan et son passager demeurant à Montpellier, lequel mineur avait interdiction de quitter le domicile familial entre 22h et 6h après sa mise en examen sous contrôle judiciaire par un juge. Le véhicule n’était pas signalé volé. C’est le deuxième refus d’obtempérer nocturne en 24h, à Montpellier.
Interpellation cours Gambetta
Lundi 28 avril, vers 18h30, une patrouille de la brigade anticriminalité -Bac- remarque un piéton qui est connu des services de police pour trafic de drogue notamment déambulant sur le cours Gambetta, dans le quartier de Plan Cabanes. Domicilié à Lattes, il est contrôlé et quand les agents de la Bac consultent le fichier, ils découvrent que, mis en examen par un juge, un contrôle judiciaire lui interdit de paraître sur le cours Gambetta. Âgé de 33 ans, il a été conduit en garde à vue au commissariat central.
Vidéos : en ce moment sur ActuUn dealer arrêté cité Gély
Toujours lundi 28 avril, vers 23h15, alors que la Bac patrouille au cœur de la cité Gély, dans le quartier de Figuerolles, les policiers en civil observent le manège d’un dealer sur le point de deal de la place Jean Dorat. Il est connu pour être un des « charbonneurs » de la cité. Ils décident alors de procéder à un contrôle. Dans ses poches, le dealer âgé de 18 ans possède un sachet contenant plus d’un gramme de cocaïne, ainsi qu’un couteau. Il a été placé en garde à vue.
Dans la pyramide du narcotrafic, un « charbonneur » s’occupe de revendre les produits de stupéfiants sur des points de deal. Selon un récent rapport de la Cour des comptes sur le trafic de drogue dans les cités de Marseille, un « charbonneur » peut gagner jusqu’à 9 000€ par mois. En effet, il recevrait 300€ par jour en moyenne pour fourguer la drogue aux consommateurs sur des points de deal.
S’il est difficile de connaître les revenus exacts des chefs de réseaux, en revanche, grâce aux affaires réussies par les services de police, de gendarmerie et les douanes, un « chef de plan », deuxième dans la pyramide des narcotrafiquants peut être rémunéré jusqu’à 5 000€ par mois. Chargé de gérer l’approvisionnement et la gestion des stocks, il est l’intermédiaire entre le chef de l’organisation et les « petites mains »‘ sur le terrain.
Juste en dessous des « chefs de plan », il y a donc « les charbonneurs » qui s’occupent de dealer la drogue aux clients. En bas de la hiérarchie, on trouve « le chouf » ou le « guetteur » assis sur des chaises ayant le rôle de sentinelle chargé de surveiller les abords des points de vente et de prévenir les « charbonneurs » en criant de l’arrivée d’une voiture de police.
Selon la Cour des comptes, souvent jeunes -entre 11 et 17 ans- ils sont rémunérés en moyenne 150 euros quotidiennement. Enfin, les « rabatteurs », chargés de diriger les clients vers un point de deal perçoivent 120 euros. Des chiffres sensiblement identiques à Montpellier, selon une source policière.
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