Deux cas d’infection invasives à méningocoques de type B ont été signalés à l’ARS cette semaine en Ille-et-Vilaine.Lundi 28 avril, un jeune de 16 ans a été admis en réanimation au CHU de Rennes, avant un autre âgé de 19 ans deux jours plus tard.

Nouvelles infections graves dans le département d’Ille-et-Vilaine. Près de trois mois après le décès d’une jeune femme de 18 ans souffrant de méningite à Rennes, le CHU de la ville a admis en urgence cette semaine deux nouveaux jeunes patients dans un état très grave et atteint par la même infection. 

Selon les informations transmises par l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne ce mercredi, deux nouveaux cas d’infections invasives à méningocoques de type B ont été enregistrées ces derniers jours dans le département. « Un jeune de 16 ans admis en réanimation au CHU de Rennes lundi 28 avril et un autre dans le même service ce mercredi 30 avril », précise-t-elle dans un communiqué.  « Les équipes de l’ARS Bretagne travaillent à l’identification des contacts afin de prendre toutes les mesures nécessaires », ajoute-t-elle. 

64.152 personnes vaccinées dans la métropole de Rennes

Début mars, l’ARS Bretagne avait lancé une campagne de vaccination contre le méningocoque B à destination des jeunes de 15 à 24 ans, habitants ou scolarisés ou étudiants à Rennes Métropole, soit au total environ 100.000 personnes. « La campagne de vaccination se poursuit, pour permettre au plus grand nombre d’avoir un schéma vaccinal complet, c’est-à-dire deux injections à un mois d’intervalle minimum. À ce jour, 64 152 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin », souligne l’ARS.

Depuis le 2 avril 2025, la vaccination contre le méningocoques B est prise en charge dans toutes les régions et pour tous les 15-24 ans (65% par l’assurance maladie, 35% par les complémentaires santé).

Une alerte de Santé publique France mi-mars

Mi-mars, Santé publique France avait fait savoir que le pays avait connu en un nombre « particulièrement élevé » d’infections invasives à méningocoques depuis le début de l’année 2025. Elle avait alerté sur le risque de cas groupés et insistant sur la vaccination des nourrissons, des adolescents, voire des jeunes adultes.

Santé publique France avait aussi alerté sur « le risque de regroupement spatio-temporel de cas (cluster) » pouvant être liés à une même souche bactérienne. Depuis le début de l’année, deux épisodes de cas groupés ont déjà été identifiés : à Lyon, chez des étudiants, en janvier, et à Rennes, avec six cas – dont un mortel, celui de la jeune femme de 18 ans – dans une famille puis chez des étudiants, entre décembre et février. 

A.S