Par

Margot Fournie

Publié le

30 avr. 2025 à 18h26

En 2023, à Strasbourg, les salariés de la clinique de l’Orangerie avait déjà dit non à la réforme du stationnement en voirie dans le quartier.

Ils avaient manifesté et déployé une banderole sur leur établissement. Deux ans plus tard, leur avis n’a pas changé.

« Prendre les transports en commun n’est pas envisageable »

Pouvoir se garer à proximité de la clinique est toujours une question d’actualité pour ces salariés. Tout simplement parce que « beaucoup d’entre nous n’habitent pas à Strasbourg », lance un membre du personnel.

Et avec « le démarrage à 6h du matin et la fin à 22h, prendre les transports en commun ce n’est pas envisageable », rapporte une salariée.

« Des minuteurs sonnent durant les opérations »

Pour faire face à l’augmentation du stationnement payant, chacun a trouvé une solution différente : « Moi, je me gare vers le Conseil de l’Europe et j’ai acheté une trottinette électrique pour éviter les mauvaises rencontres le soir. Mais certains louent un garage ou continuent de se garer dans le secteur. »

Vidéos : en ce moment sur Actu

Ce qui peut donner lieu à des situations particulières. « Il arrive que des minuteurs sonnent durant les opérations pour rappeler à mes collègues de mettre de l’argent dans des parcmètres », ajoute un médecin.

Il livre, au passage, que le « coût du stationnement est un des facteurs qui nous causent des difficultés de recrutement. »

« On veut un prix raisonnable »

Une autre salariée insiste sur le fait que les salariés de la clinique ne sont « pas contre payer le stationnement, mais on veut un prix raisonnable, pas 170 euros. » Et évoque « le tarif accordé aux professionnels de la santé. Pourquoi on n’y a pas droit nous ? »

De son côté, la Ville indique que la réforme du stationnement a eu lieu après des échanges avec les professions médicales. Ces discussions ont permis de créer le forfait pour horaires atypiques.

Il existe des solutions à prix raisonnables selon la Ville

Ce forfait « est à 3 euros pour une demi-journée et il concerne les personnes qui commencent à travailler avant 6h ou qui finissent après 22h », indique Pierre Ozenne, adjoint à la maire de Strasbourg.

Il rappelle qu’il existe d’autres abonnements CTS avantageux qui sont pris en charge à 50 %, minimum, par l’employeur. Quant aux forfaits pour le personnel soignant, l’élu est catégorique : « il est réservé aux personnes qui effectuent des soins à domicile, pas pour des gens qui travaillent dans un lieu fixe. »

Pour lui, ce débat relève davantage « des changements d’habitude. Je peux comprendre que ça interroge. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.