Si le préfet, Laurent Nuñez, estime que le défilé parisien entre place d’Italie et place de la Nation pour le 1er mai devrait se dérouler «normalement et dans le calme», il met aussi en garde contre des débordements.
Les syndicats appellent à la mobilisation à paris ce jeudi 1er mai, à partir de 14 heures au départ de la place d’Italie. «Il y a aura énormément de contrôles autour de cette manifestation», annonce sur RMC-BFM le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, disant craindre des «débordements». Par conséquent, «2000 forces de l’ordre» seront mobilisées dans la capitale, dit-il.
«On le sait, on a maintenant une expérience longue et riche pour savoir qu’il y aura des fauteurs de troubles qui viendront», explique le préfet de police. «Il y a quelques centaines d’éléments radicaux et vous avez toujours des personnes qui viennent se mêler à ces groupes de casseurs».
«Nous interviendrons avec beaucoup de fermeté»
Les autorités évaluent à quelques centaines le nombre de ces éléments perturbateurs qui pourraient troubler le bon déroulement du défilé. «On ne tolérera aucun débordement», promet Laurent Nuñez.
«Le cortège se déroulera normalement et dans le calme, mais il faut éviter d’aller au contact des éléments radicaux, surtout s’ils commettent des exactions puisque nous interviendrons avec beaucoup de fermeté», résume le préfet de police.
Cent jours après l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, la CGT, la FSU et Solidaires veulent aussi faire de cette journée du 1er Mai un temps fort «contre la trumpisation du monde et l’internationale réactionnaire qui se développe partout», selon Thomas Vacheron, cadre de la CGT.
Ces organisations ont ainsi convié des syndicalistes internationaux (américain, belge, argentin, notamment), dont Esther Lynch, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, à se joindre au défilé parisien.
Après une très forte affluence en 2023 pour le défilé du 1er-Mai (entre 800.000 sur l’ensemble du pays, selon les autorités et 2,3 millions, selon la CGT), marquée par une unité syndicale en pleine opposition à la réforme des retraites, la mobilisation devrait attirer cette année 100.000 à 150.000 personnes dans toute la France.